Mirabel

Mirabel, du latin Mira et bellum « belle vue », est construit en arc de cercle autour de la tour. On s’y perd volontiers, déambulant dans les ruelles moyenageuses qui dévoilent voûtes, passages comblés, escaliers taillés dans la roche. Une balade qui pourrait être le complément d’une journée découverte de l’Ardèche. Je l’ai faite le même jour que la ** boucle tout en contrastes à partir de Saint-Pons qui m’a beaucoup marquée…

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Mirabel, sur le site non officiel des communes de l’Ardèche

XIIIè deux chateaux voisins, siège d’une double seigneurie, occupent la plate-forme basaltique. Du château ouest subsiste le donjon (18m) entouré des ruines des logis. La tour est divisée en 4 salles. Deux étages hauts réservés à la défense, accessible de l’extérieur par des escaliers dont subsistent les traces de marches dans la face ouest.

XVIè elle appartient à la famille d’Arlempdes du parti réformé ; en juin 1628, assiégé par l’armée de Montmorency, Louis d’Arlempdes fort de 400 hommes, refuse de se laisser acheter mais après un siège de plusieurs jours, il doit capituler. Montmorency fait démanteler les remparts.

Mirabel la tour par geo8707

Plus bas le domaine Olivier de Serres (le pradel) est un centre de formation et ressources autour des activités agricoles. On doit à  l’agronome de Serres l’introduction de la pomme de terre en France, du mûrier et du vers à soie en Ardèche.

Itinéraire de mes déambulations, 1.9km 50mn, 96m dénivelée



** Boucle tout en contrastes pour découvrir le Coiron à partir de Saint-Pons

Dernière randonnée du week-end mais ce sera la plus dure, d’abord parce qu’il fait chaud, ensuite parce que les explications de la fiche du guide Ardèche – balades et randonnées, Communauté de communes Berg et Coiron, Communauté de communes Berg et Coiron, juin 2007 se sont avérées insuffisantes. Rien que le nom charmeur du hameau de Roche-Chérie ne donne-t-il pas envie d’aller voir ?

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Je me gare à Saint-Pons au bord du départ du sentier. La montée est agréable en sous-bois. Chênes verts,  chênes blancs, acacias, châtaigniers. De gros blocs rocheux tombés d’on ne sait où, recouvrent le sol. Plus loin, un panneau explique la formation des orgues basaltiques : deux coulées superposées reposant sur des marnes et calcaires.
Leur base est formée d’orgues basaltiques, surmontée par une partie plus massive. Ces structures apparaissent pendant le refroidissement de la lave.

Les bosquets et les haies abritent de nombreux oiseaux que mon pas surprend ; ils détalent sans se montrer : caille des blés, passereaux, pie-grièche à tête rousse ? pommiers sauvages lourds de petites pommes acides et chaudes de la chaleur de la journée. Et pourtant, c’est si bon en guise d’apéritif !

Passage sur route jusqu’à Brasse Nègre pour la traversée des pâturages du Coiron : la fiche précise de longer les barrières sur la gauche en suivant bien le balisage, mais le balisage est à droite ; de la veille, Evelyne (Chambre d’hôtes Ardelyne, label Rando Accueil) m’a quand mis en garde sur la présence éventuelle d’un mâle… J’hésite un long moment sur la meilleure stratégie. Finalement je me lance, traverse l’immense pâturage en plein milieu sur un passage piétiné : aucun animal en vue, ni vache, ni taureau ! Un ancien balisage me trompe. Je trouve finalement le portail de sortie mais me retrouve dans un autre pâturage, encore plus grand. Plus rien de visible, ni sur les arbres, ni au sol. Je teste toutes les barrières de bois. Finalement pendant longtemps, très longtemps, je traverse les pâturages successifs sans trop savoir où je vais atterrir. Aucune habitation en vue pour m’informer. Tout ce que je sais c’est que je dois aller vers le sud-ouest. Moments d’angoisse. Sortie du bois après les pâturagesC’est presque un hasard si je trouve la porte de bois qui me délivrera car le balisage est au dos de la porte ! Une indication de distance (1.5km environ du portail d’entrée), et d’orientation par boussole (S.O., projection 220°) serait vraiment utile car il me parait difficile de baliser un terrain plat piétiné par du bétail, pratiquement sans arbres. Je pense légitimement être sauvée à la sortie du bois mais je parviens à un sommet rocheux avec falaises de tous côtés. Je dois être fatiguée, je ne vois pas par où descendre. Demi-tour : c’est là que je vois la maigre couleur du balisage vers la droite.

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* Les pertes de la Valserine

Un petit groupe de blogueurs, invités par Ain Tourisme  à l’occasion du lancement de testAin Rando, se retrouvent au pont du tram à Bellegarde sur Valserine : les uns partiront en VTT, les autres à pied jusqu’aux pertes de la Valserine avec une guide désignée au pied levé en remplacement de quelqu’un d’autre. Ça ne commence pas très bien : dans le sens suggéré par Sylvain Poncet le moniteur VTT, il n’y a pas de balisage. Recours à la carte puis aux habitants. Demi-tour : nous suivrons finalement le parcours dans le sens fléché. Peu de temps après, nous aurons la vision de ce qui nous attend quand nous serons au bord de la rivière.

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tramway_bellegarde_chezery.JPGUn tram de campagne (à voie métrique1) qui joignait  Bellegarde à Chézery à travers champs et forêts me semble bien insolite et ne s’explique que par l’utilité publique décrétée en 1906. En 1910, la plupart des travaux sont terminés mais des éboulements obligent à des travaux de soutènement. Pont_des_pierres_Montanges.jpgAvec son arche unique de 80m d’ouverture et 65m de hauteur, le pont des pierres est à l’époque un des plus remarquables d’Europe. En 1911, la ligne est électrifiée à partir de l’usine hydro-électrique Sous-Roche et mise en service en 1912, inaugurée officiellement en 1913. Il fallait une heure quarante pour parcourir les 19.838km de la ligne. Pendant la première guerre mondiale le trafic des voyageurs reste modeste et celui des marchandises insuffisant. L’exploitation du tram est déficitaire ; en 1937, le conseil général décide de substituer des autobus et camions au tram.  Extrait du bulletin municipal de Chézery-Forens, février 2006

A trois les discussions vont bon train. Dans les sous-bois humides, les bolets s’offrent à la cueillette. Le chemin entrelacé de racines d’arbres, ou caillouteux, s’avère être un piège par temps humide. Nous atteignons bientôt le lieu des pertes de la Valserine, où se perdent en canyon les eaux de la rivière.

poste_douane_pont_oulles.jpgCabane_douaniers (site non officiel) http://etcomp.pagesperso-orange.fr/bellegarde/index.htmNous traversons le pont des Oulles2 autrefois naturel mais constitué aujourd’hui de grosses dalles de pierres et traverses de bois. Il servait de passage aux contrebandiers, paysans, commerçants et guerriers. Souvenez-vous, le Pays de Gex est en zone franche.

Surprise par la beauté et la curiosité du site, chacune d’entre nous chemine selon son inspiration : canyons creusés par la rivière, marmites sculptées tout en rondeurs par la force et la vitesse de l’eau, cupules en surface, eaux abondantes à l’amont, eaux perdues dans les profondeurs du sol à l’aval. . Il faut veiller à ne pas tomber dans les pièges que constituent les nombreux trous sculptés par la Valserine. Un bâtiment en ruine à deux étages, sur lequel on peut encore lire BIE… ou BIM…, se dresse rive gauche : d’après ETcomp, il s’agit de l’ancien café de la Valserine. Au fond d’une cuve, un liquide visqueux et jaune me fait penser à de l’huile de vidange. Est-ce possible ?

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