Le circuit de découverte est une balade courte et facile accessible aux personnes à mobilité réduite ; l’astuce supplémentaire consiste à emmener un trépied pliant et léger dans le sac à dos pour permettre aux personnes qui se fatiguent vite de faire les arrêts nécessaires ; même s’il y a du vent, nous sommes enfermées dans les dunes et nous circulons au chaud sans être gênées. L’intérêt, c’est de découvrir les dunes paraboliques dont je n’ai jamais entendu parler, et la végétation si riche et particulière : 500 espèces végétales dont 44 sont protégées au niveau régional, 7 au niveau national et une (Liparis de Loesel) répertoriée en annexe II de la directive ‘Habitats’.
Stationnement sur le parking de la gare à Merlimont-Plage. Le départ est bien repéré sous un auvent de bois portant les informations de la réserve biologique domaniale de la Côte d’Opale, créée en 1985 et gérée par l’ONF. Avant la réserve, voilà ce qui se passait :
Au XIXe siècle, deux évolutions sont notées : d’une part, une instabilité permanente des dunes […] relatée dans les comptes-rendus des conseils municipaux, d’autre part, une orientation cynégétique du site avec […] création de mares, creusement de fossés, pour exercer la chasse au gibier d’eau.
Le parcours d’abord rectiligne, sinue en larges virages et petites montées parmi les prairies dunaires et leur végétation caractéristique telle l’onagre. Le sentier de planches parfois rafistolé grossièrement, est protégé d’un garde-corps en bois interdisant l’accès direct aux dunes. En me retournant, avant d’entamer la boucle, je reconnais l’église de Merlimont.
La dune parabolique est nommée ainsi à cause de la forme finale qu’elle prendra après le lent travail d’érosion du vent. Tout commence par une échancrure dans le cordon dunaire (siffle-vent) qui s’agrandit avec le vent, déposant du sable à l’arrière sous forme de pourrière ; les plus importantes s’étaleront et formeront une dune parabolique. Des buttes résiduelles (crocs) subsisteront de l’ancienne dune bordière. Certaines dunes paraboliques sont fixées par la végétation, d’autres sont toujours actives comme celle en bordure nord de la réserve. Un patrimoine paysager à protéger : les dunes littorales de Merlimont et de Berck (Pas-de-Calais), Yvonne Battiau-Queney, Jérôme Fauchois, Philippe Lanoy-Ratel, Arnaud Seguin, Hommes et Terres du Nord, Année 1995 1-2 pp. 21-30
Le passage surprenant dans une zone boisée avec des arbres assez hauts apporte de l’ombre. Nous passons des dunes sèches des cordons dunaires à une vaste plaine humide et aux habitats de pannes1, presque sans nous apercevoir. C’est cela la biodiversité : avant de constater le changement de flore et faune, c’est le panneau d’informations qui nous informe. Forêt et conservation des dunes littorales : le cas exemplaire de la Réserve biologique domaniale de la Côte d’Opale (Pas-de-Calais), Yves Petit-Berghem, EchoGeo 2012
Image de l’itinéraire 1km700, 45 mn environ, pas de dénivelée
La seconde balade en dehors de la Réserve, au départ également de la place de la gare, circule sur le sable, ressens les montées et descentes dans les prairies sableuses ; mêmes décors, même flore jusqu’aux abords du domaine du Lac. Aller plus loin semble difficile : plus de sentier visible, de quoi se perdre.
Après la petite boucle dans les dunes, j’en sors par la rue de la gare le long des villas.
Image de l’itinéraire 2km200, 6m dénivelée, moins d’une heure.
Il est possible d’enchaîner les deux courtes balades mais la seconde ne sera pas accessible aux personnes à mobilité réduite.
Une balade dépaysante pour ceux qui ne vivent pas dans cette région avec des paysages variés dans le sable des dunes.
1panne : résultat de l’action du vent qui creuse la dune jusqu’au niveau de la nappe phréatique ; le sable, humide, n’est plus emporté par le vent et u;ne zone marécageuse se forme au coeur des dunes sèches.