J6 Randonnée en liberté : de Chareire au Mont-Dore par le puy de Sancy

6ème et dernière journée de notre périple Randonnée en liberté avec Grand Angle. Départ de l’auberge du Tarafet à Chareire où nous avons été accueillis par un véritable festin.

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Nous retrouvons le GR30 qui bientôt pénètre dans le  bois de Domais, passe à la Morangie puis dans la ‘forêt sectionale de la Morangie et autres’. Je n’ai jamais entendu ce terme : pas étonnant puisque ces sections sont concentrées dans quelques départements dont le Puy de Dôme.

Dotées de la personnalité morale, les sections de commune sont définies par le Code général des collectivités territoriales comme « toute partie d’une commune possédant à titre permanent ou exclusif des biens ou des droits distincts de ceux de la commune ». Ces sections sont propriétaires de biens immobiliers (pâturages, forêts, landes, marais,…), mobiliers […] ou de droits collectifs. Au nombre de plusieurs milliers (environ 27000), ces sections sont […] sont particulièrement concentrées dans quelques départements : Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire, Aveyron, Tarn et Corrèze.
Le département du Puy-de-Dôme compte près de 4 000 sections de communes. Le morcellement de cette propriété qui s’étend sur près de 24 000 ha, est un frein à l’organisation de la gestion et ne permet pas d’exploiter pleinement leurs potentiels sylvicole, économique, social et écologique. Actuellement, les forêts sectionales sont gérées individuellement à des fins de production, en cherchant le mieux possible à équilibrer recettes et dépenses. Certaines forêts sectionales ne sont même pas gérées. Extrait du conseil général du Puy de Dôme

Après la hêtraie, nous débouchons en bordure de la vallée de la Fontaine Salée. En lisant le panneau d’information je ne peux que penser à la publicité télévisée pour une eau minérale : l’eau s’enrichit de sels minéraux en passant dans les roches dissoutes du cirque glaciaire. Par simplification, le sel étant un minéral, on ne retient ici que lui. L’eau est bien présente sous forme de cascade ou de ruisseau.

Le GR30 s’élève sur la Montagne Haute, passe au pied du Puy Gros, puis atteint le col du Couhay où nous croisons le GR4 qui fait partie commune avec le GR30 jusqu’au célèbre puy de Sancy. Regardez ce papillon citron : ne dirait-on pas une feuille d’arbre nervurée ?

A partir du sud, son ascension est difficile : c’est un culot de trachyte dont la gaine a été dégagée par l’érosion ; autrefois son cratère s’élevait à 2500m d’altitude ; la période de grand froid du début de l’ère quaternaire a déposé une calotte de glace épaisse qui se déplace lentement, a raboté les plateaux, creusant les cirques et les vallées ; l’action des glaciers laisse son empreinte dans le paysage : buttes rocheuses, surfaces moutonnées, larges cuvettes donnant naissance à des lacs.

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J4 Randonnée en liberté : Besse, Super-Besse par le lac Pavin et le creux du Soucy

4ème journée de notre périple Randonnée en liberté avec Grand Angle. Départ de l’auberge la petite ferme au lieu-dit le Faux à Besse. Nous passons à côté de ce drôle de monument de pierre : deux gorges rectilignes creusées l’une horizontalement, l’autre verticalement avec des petits trous dans la gorge  : borne-limite d’un champ ou de deux anciennes voies ?

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Après la Tronchère, nous croisons le GR30, balisé non seulement de sa couleur blanc-rouge mais aussi de orange et vert-blanc. C’est que nous sommes à la croisée de chemins menant au lac Pavin1, le plus jeune, le plus profond et le plus mystérieux des lacs d’Auvergne…

Le seigneur Roupoutou tomba un jour amoureux d’une jeune femme de Besse. Il lui fit des cadeaux, mais la jeune femme le repoussa : il était vraiment trop laid ! Roupoutou continua à lui offrir des cadeaux, mais en vain. Un jour, il s’installa sur une chaise en pierre (la chaise du diable) et se mit à pleurer. Il pleura si fort et si longtemps que ses larmes formèrent des ruisseaux. Toute cette eau commença à inonder le village de Besse, qui était au fond d’une cuvette. Voyant cela, les hommes de Besse, qui étaient parmi les plus forts du monde, portèrent leurs maisons un peu plus bas, à la place de l’actuel village.
Roupoutou, s’apercevant que les restes du village étaient sous les eaux, pensa qu’il avait noyé la femme qu’il aimait et se jeta dans le lac. On ne le revit jamais plus.
On raconte aussi que, si on jette une pierre en plein milieu du lac le 31 décembre à minuit, on peut entendre les cloches de l’ancienne église de Besse sonner. Extrait du site massif du sancy V.O.

Nous passons au dessus d’un escalier à randonneurs, clairement étiqueté comme interdit aux chevaux et aux chiens : mais comment pourraient-ils l’emprunter ?! Passage au nord du lac Estivadoux, en partie asséché, et qui se transforme progressivement en tourbière.

A la stèle, nous retrouvons le grand baroudeur André qui nous immortalise avec le lac Pavin en toile de fond, ce lac qui m’intrigue avec son cercle presque parfait (800 m de diamètre) et sa profondeur (93 m) qui lui confère des eaux sombres en son centre ; mais par temps clair en été, il est d’une limpidité turquoise. [Il] abrite de nombreuses truites, perches et, en profondeur, au frais, l’omble chevalier à la chair fine.

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J5 De Super-Besse à Chareyre en passant par la Vierge Noire de Vassivière

IMG_0464.jpgIMG_0468.jpg5ème journée de notre périple dans les lacs et volcans d’Auvergne. Nous quittons l’hôtel Gergovia de Super Besse qui ne nous a pas convaincus, à moitié en travaux avec une nourriture moyenne. Nous longeons le lac artificiel des Hermines de Super Besse, la D149 sur quelques mètres avant de pénétrer par le GR4 dans un vaste pâturage.

IMG_2291.JPGIMG_2312.JPGL’église de Vassivière apparaît au loin dans un cadre champêtre. Pendant l’été, elle abrite la statue de notre dame de Vassivière, la Vierge Noire, que des porteurs amènent depuis l’église Saint-André de Besse le jour de la fête de la montée (2 juillet) ; sur 8km, elle est suivie par des pélerins. Elle reprend sa place le jour de la dévalade, le dimanche suivant le 21 septembre. Elle est accueillie à la tombée de la nuit par une ville en fête. Cette antique tradition datant probablement du XVIè siècle, rappelle que « l’homme est un pélerin, toujours en marche, en quête d’infini et de bonheur, en quête de Dieu ».

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