Cette randonnée du tour du lac de Monteynard (Trièves, Isère, à 40mn de Grenoble et 2h de Sisteron) a été faite à l’occasion de la rencontre Alp’en fête 4 organisée par les Geocacheurs de Provence et de Partout. Tout en montées et descentes, dont certaines raides et glissantes, elle passe au dessus de deux longues passerelles métalliques réservées aux piétons et VTTistes. Un petit goût d’aventures, en particulier parce qu’il y a toujours du vent, du monde et que ça bouge ! Du fait qu’ils soient uniquement accessibles en bateau, les bords du lac sont restés très sauvages.
Album de mes photos sur google +
J’ai réservé le bateau la Mira à 10h au départ de l’embarcadère de Treffort, presque en face du camping de la plage où je suis installée pour trois nuits (traversée d’une demie heure, 5€ en 2016). Le ciel est couvert, avec un léger vent pratiquement toujours présent. Le pilote, de sa voix posée et quelque peu envoûtante, devise sur le lac de Monteynard-Avignonet, sa construction, son niveau d’eau qui varie considérablement tout au long de l’année, ses secrets… Je sais maintenant pourquoi il y a si peu d’oiseaux sur ce lac : les oiseaux ne peuvent nicher sur ses berges à cause de la montée imprévisible de l’eau ; les poissons sont sans doute bien plus nombreux.
Le capitaine raconte l’histoire du village de Savel, disparu en 1962 à la suite de la montée des eaux mais déjà vidé de ses habitants.
Quand les eaux sont basses, on peut apercevoir des cèpes de vignes non arrachés des cultures de l’époque
Je descends de la Mira sur le bord opposé du lac, à l’embarcadère de Mayres-Savel. GPS au cou et lunettes de soleil sur le nez, je me dirige vers la première cache, devant laquelle plusieurs personnes sont déjà en chasse ; nous décidons de constituer l’équipe NiCro€, association de nicoulina, Cro-magnonne et V!NC€.
Nous longeons le bord du lac, sur un petit sentier à plat : bonne mise en jambe. Rapidement, le lac fait place au Drac dont le lit s’est élargi avec le lac de barrage. Au loin la citadelle calcaire du mont Aiguille sur la falaise orientale du Vercors, a été laissée là par l’érosion. Henri Giraud (vidéo YouTube) réussit à atterrir avec son avion sur cette plate-forme de 80 m sur 20 m, en août 1957.
GC6HEQ5 Le banc [Alp4], spgeo
A l’entrée du sentier de découverte, un panneau nous rappelle ce qu’a dit notre capitaine : on peut voir en contre-bas d’anciens pieds de vigne du temps où les habitants de Savel vivaient de l’agriculture et de la vigne ; ils fabriquaient un vin rouge ou blanc léger qu’ils vendaient aux communes avoisinantes.
Notre sentier bientôt s’éloigne de la seule route qui mène à la base de loisirs et que l’on a atteint plus rapidement par le bateau qu’en voiture ; il dessine de grosses bosses et monte régulièrement jusqu’à la passerelle himalayenne sur le Drac que nous devinons au loin au dessus du Drac. Les fleurs de cette campanule carillon sur une tige robuste, sont les plus grandes de la famille Campanula. Au détour d’un virage la passerelle disparaît pour réapparaître bientôt face à nous.
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