Larçay, le castellum gallo-romain

C‘est ma fille Flora qui nous a proposé la visite du castellum de Larçay ; c’est romain, c’est rare, il ne fallait donc pas rater la courte visite de cet édifice de caractère militaire qui se trouvait à l’intersection de deux voies romaines. Au milieu du XIXe  ce monument n’est connu que de quelques initiés.

Situé sur la rive gauche du Cher, en haut d’un coteau, il domine la route de Bléré à Tours ; le long de ce coteau se trouve un aqueduc gallo-romain qui alimentait en eau Casarodunum, la future ville de Tours. Au XIXe on pouvait encore en voir un morceau dans la cour de l’auberge face à l’église.

Le castellum de Larçay a une forme trapézoïdale selon les dernières fouilles [bases : 81 et 66 m], a 5 tours pleines (une à chaque angle au sud) dont 2 intermédiaires, des murs de 6 m de haut, et 4 m d’épaisseur.  Les tours ne sont pas en liaison avec les murs mais appliquées contre eux. En bas de la tour sud, on voit encore des tronçons de colonnes cannelées sciées par le milieu servant d’assise, comme dans le rempart de Tours. Le fortin a peut-être été construit entre 256 et 270 après J.- C
Au S.-E. du castellum Jason Wood a trouvé le mur d’enclos d’une villa romaine et une fosse à déchets.
Le mur nord n’a jamais été achevé.
Lors des dernières fouilles, une importante structure identifiable à un monument commémoratif de type trophée, a été mis au jour.
Dans les périodes troubles du Bas-Empire, après les premières invasions de la fin du IIIe siècle, ce fortin, situé à faible distance de Tours, occupait une position stratégique.

Le castellum gallo-romain de Larçay près de Tours, M. Arcisse de Caumont, Paris, Derache, 1856

Focus Le Castellum De Larçay (Pays d’Art et d’Histoire)

Tandis que maman et bébé repartent en voiture, avec Eliot toujours partant, nous décidons de rejoindre la route par la venelle du castellum ; à peine le temps de visiter l’église Saint-Symphorien que nous y serons récupérés. Pas le temps de trouver la cache au bord du Cher

Je vous invite à rejoindre les berges du Cher et le curieux barrage à aiguilles dont je vous ai parlé dans cet article à Azay sur Cher.

Le circuit du patrimoine 6 km 1h30 à 2h

 

 

Balade de la Choisille, une autre version

En 2013, je vous proposais Balade le long de la Choisille ; aujourd’hui c’est une variante balisée de jaune, un peu plus courte, qui sinue entre rivière, étangs et champs au départ de Saint-Cyr-sur-Loire : ceux qui arrivent en voiture préfèreront sans doute se garer près du moulin de Charcenay (N 47.40516° E 0.64201°) et son bélier hydraulique où deux parkings sont prévus ; la partie sur route entre le moulin de Charcenay et l’impasse de départ (prolongeant la rue des Augustins) est identique. Des panneaux d’information ont été ajoutés tout le long du sentier d’interprétation.

Le parcours complet décrit à partir de la gare de Fondettes.

Poumon vert proche de l’agglomération, cette zone naturelle exceptionnelle et inattendue, sillonnée d’une rivière qui s’écoule le long des prairies inondables, de boisements et de coteaux chauds et ensoleillés, abrite une faune et une flore précieuses. Espace naturel sensible du Val de Choisille

La variante commence après le pont sur le périphérique : nous tournons à gauche au lieu d’à droite ; l’automne est bien là, le sentier jonché de feuilles mortes est humide. rouge-gorge ?Un oiseau familier (rouge-gorge ?) chante sur le piquet du grillage mais s’envole trop vite. Un banc de bois accueille maman et bébé pour un instant de repos.

Dans le Bois-Jésus, nous croisons la balade de la Choisille dans sa version 2013 ; nous passons sous les voies du périphérique et entrons dans l’espace naturel sensible du Val de Choisille.

Dans les prairies humides, le sentier devient boueux. Les vieux peupliers inexploitables (cagettes, emballages) sur de petites parcelles  ont été coupés pour éviter leur chute ; comme en Provence, le Département va assurer une gestion écologique du site en laissant pâturer les ovins du lycée agricole de Fondettes.

Dans cet espace, vous ne pourrez vous exclamer que : Que d’eau ! que d’eau ! ; dans les encombres, les radiers, les fosses, chaque poisson trouve sa place. La roselière semble endormie en hiver mais l’été elle accueille des libellules, des oiseaux et quelques plantes comme le millepertuis perforé (le « chasse diable ») et l’épilobe hérissé. Plusieurs panneaux vous informent.

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Genillé boucle Auguste Babault

Voilà une petite commune active qui réserve plein de surprises : une piscine en plein air, une piste de pumptrack, deux balades nature au cœur du village, des panneaux avec informations touristiques, des commerces : une boulangerie, une pharmacie et un petit centre commercial.

Aujourd’hui je découvre la boucle Auguste Babault ; en partant de l’église au centre du village, on rejoint rapidement les champs qui ont tendance à regorger d’eau après la pluie ou la neige. Nous passons devant le lavoir en bois de la Varenne, un des trois du village, situé près du ruisseau de Marolles, ruisseau d’une couleur peu engageante aujourd’hui. Il daterait de la fin du XIXe et pourtant je ne le trouve pas sur la carte IGN de 1950.

Il fait froid et surtout humide ; les champs sont gorgés d’eau qui déborde sur les chemins. J’aurais dû mettre des bottes que je n’ai pas emmenées. Nous passons près du circuit de pumptrack – vidéo du test de la piste.

La pumptrack est une piste en enrobé composée de séries de bosses et de virages pour les VTT, BMX, skateboard, trottinettes, draisiennes, rollers.

Puis dans un arboretum où il est prévu une table de pique-nique. Derrière le grillage du moulin du Pont, les chèvres viennent quémander mais la petite chienne Willow n’est pas trop d’accord.

Nous atteignons l’avenue du 8 mai aux larges trottoirs. Vers la droite, un autre circuit balisé bleu De l’Indrois au château du Pont (ce sera pour ma prochaine visite). Nous bouclons vers la gauche, longeons le ruisseau de Marolles ; le square Anthime Venier, fait honneur à cet autre maire de Genillé comme Babault.

Nous passons devant la fuie du château (colombier) en travaux et qui autrefois accueillait 500 nids, ce qui témoigne de la puissance de la seigneurie de Genillé ; l’ancien château d’Adam Fumée (fin XVIe), plusieurs fois agrandi, est un curieux mélange de couleurs : une échauguette blanche, une cheminée en brique, une toiture d’ardoise noire, des façades enduites de brun ou de gris. Plusieurs propriétaires se sont succèdés dont Anthime Venier, maire. Les douves ont été comblées et le pont-levis supprimé au début du XIXe. Château de Genillé sur wikipedia

La place de l’église termine notre boucle : c’est là que la municipalité a installé deux pompes en 1840 pour donner de l’eau potable aux habitants qui ne l’auront au robinet qu’en 1950.

En 2014, cette paroisse dispose d’un lieu de culte à Genillé, l’église Sainte-Eulalie, où des offices sont célébrés en alternance avec les autres églises paroissiales.

L’église a été maintes fois modifiée depuis sa construction du XIIe, la dernière fois pour transformer la chapelle seigneuriale en sacristie ; le plafond de la nef est recouvert de lambris peints ; le bénitier du XIVe est en marbre blanc ; les superbes vitraux sont des ateliers Lobin.

Une petite boucle nature, instructive grâce aux panneaux d’information, agréable, dans un village qui vit au rythme de son temps .

Image de l’itinéraire 2km300, 11m dénivelée, moins d’une heure