De Verrières-le-Buisson au parc de Sceaux par la coulée verte

Un peu de nature dans la ville, voilà une sacrée prouesse en Ile-de-France ! Nous partons de Verrières-le-Buisson, puis par l’allée Saint-Fiacre, nous rejoignons le bois de la Noisette traversée par  la Promenade de Swanley. Que de beaux arbres le long de celle-ci !

Elle passe sous la route, sur le ruisseau des Godets et rejoint le GR655, de Compostelle. Nous longeons la ligne LGV Atlantique, tantôt en tunnel, tantôt aérienne ; on entend un bruit sourd à son passage.

Au croisement avenue du Bois de Verrières et Coulée verte, un obélisque de modeste hauteur, commémore la première bataille de la révolution américaine pour l’indépendance en 1775.

En 1999, Antony inaugurait la place de Lexington, sur la Coulée verte […]. La ville américaine a de son côté aménagé aujourd’hui sur ses terres « Antony Park », un parc de 4 hectares, inauguré le 27 mai 2013 en présence de la délégation française. Ville d’Antony

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Miradoux – Lectoure

Cinquième et dernière demie étape de notre voyage sur le chemin de Compostelle. Claire qui souffre de la chaleur, a décidé de me rejoindre en cours de route ; elle propose à John de la déposer en fin de matinée à Boué où la route coupe le chemin de Compostelle.
Je pars donc seule en suivant la route ; je m’étonne d’entendre autant d’oiseaux dans le petit bois qui longe la route.  En face de l’étang de Pourrin j’oblique dans les champs de tournesols écrasés de soleil. Au loin l’imposant château de Gachepouy construit au dessus de la ferme, à la fin des guerres de religion. Je ne fais pas le détour jusqu’au château bien que plusieurs sentiers m’y invitent puisque d’est au sud-ouest je le contourne. Pas de rempart, de loin, sa forme est un parallélépipède austère à deux étages, flanqué aux angles Nord-Ouest et Sud-Ouest de deux tours carrées.

Reportage sur ce château, en textes et photos

Paysages typiquement ruraux du Gers : champs à perte de vue, qui ondulent, parsemés de temps en temps de plans d’eau. Avant de rejoindre la D23, je délaisse le grattoir artisanal installé sans doute par le propriétaire des lieux : pas de boue à ôter aujourd’hui !

Un champ avec des ânes, des bottes de foin déjà empaquetées puis j’arrive à Castet-Arrouy1. L’église Sainte-Blandine d’époque gothique renferme du mobilier récent ; les peintures, un bestiaire fantastique, sont de Paul Lasseran, un peintre de Lectoure ; les autels sont en marbre blanc, le maître-autel en marbre blanc et rose du XVIIIe.

La route à nouveau à la sortie du village puis un sentier bordé d’un bel alignement d’arbres jusqu’au bois de Gajan ; le sentier évite la route sur une voie parallèle, d’abord côté gauche puis côté droit : c’est toujours mieux ainsi.

Je chemine sur un sentier d’exploitation ; à l’approche de la Peyronnelle, un panneau m’apprend qu’il y avait là un ancien petit hôpital de campagne datant du XIIIe ; passé aux mains des évêques de Bethléem, puis aux religieuses de l’abbaye de Pontvert puis vendu pour devenir une exploitation agricole. La maison actuelle réutilise le bâtiment principal médiéval et ses murs épais. La grange nord-est a été reconstruite avec les blocs des anciens bâtiments. Difficile quand même de reconnaître un bâtiment médiéval.

Commence un bien agréable parcours bordé d’arbres d’un côté ; un petit pont de bois mène à la ferme Barrachin puis un étang aménagé apporte un peu de fraîcheur ; un autre plan d’eau sur la droite annonce mon arrivée prochaine à Boué ; j’appelle John pour qu’il se mette en route et les attends sur le bas-côté.

Claire arrive ; nous nous séparons de John, nous l’embrassons et nous repartons dans un sous-bois bien agréable à l’heure de midi.

Passage en contrebas de la bâtisse Pitrac, puis une allée goudronnée amène à la route. Depuis le sentier herbeux, au loin, on voit surgir l’énorme clocher de la cathédrale de Lectoure : nous somme persuadées que l’arrivée est proche mais c’est trompeur. Au sud de Picat, nous traversons le petit Vaucluse : je retrouve ma région jusqu’ici !

Quel bonheur de trouver un tout petit espace ombragé en face d’un champ pour le déjeuner ! peu de pèlerins rencontrés en chemin aujourd’hui, seul un couple d’anglais nous saluent.

Nous passons entre deux champs de blé de couleurs différentes : blé doré d’un côté, blé rougeâtre de l’autre (épeautre ?). Au niveau du cimetière, la dernière rude montée est affolante : il va falloir gérer son souffle. Une grande croix rouge nous accueille en haut de la côte.

Nous cherchons l’hôtel de Bastard, c’est le nôtre, pour un peu de repos avant la visite de Lectoure. Des mosaïques empruntées au musée archéologique municipal sont accrochées dans la cage de l’escalier à trois volées droites. L’étage de soubassement est occupé par trois caves voûtées en brique et pierre et une citerne voûtée. Selon la Dépêche du 04/02/2018.

L’hôtel de Castaing, ancien nom de l’hôtel de Bastard, a été construit par les De Castaing, vieille famille parlementaire puis légué à J.B. de Bastard, futur baron d’empire,en 1821 ; ses décors intérieurs sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques ; il a été restauré par la commune en 1923. Murs, plafonds et trumeaux sont décorés de gypserie sur le thème de la nature, de la mythologie, la musique et la guerre.
Sur wikipedia

Passage par l’office du tourisme où un jeune homme se coupe en quatre pour répondre à une de mes interrogations : Pourquoi les églises de votre région ont-elles toutes une statue de Jeanne d’Arc ? La popularité de Jeanne d’Arc est liée au récit de l’historien Jules Michelet, qui en fait une héroïne universelle, tant religieuse que patriotique, républicaine, populaire. Aussi n’est-elle probablement pas plus présente dans le sud-ouest que dans les autres régions !

Guide en poche, nous partons à la découverte de Lectoure. Lectoure : guide de découverte de la cité historique, Service d’inventaire du patrimoine, Mairie, mairie, office du tourisme, 3€

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Saint-Antoine Pont d’Arratz – Miradoux

Quatrième demi-étape de notre périple sur le chemin de Compostelle : Saint-Antoine Pont d’Arratz – Miradoux. Nous sommes dimanche et il ne faut pas le perdre de vue car à Miradoux, tout est fermé dès midi-midi trente et nous n’emportons pas de pique-nique.

Après le petit déjeuner qui comprend, à côté du thé ou du café, les fruits et le yaourt, nous partons dès 8h sous l’œil protecteur de Pearl. Une fois arrivées à Miradoux, nous appellerons John pour qu’il vienne nous chercher ; c’est l’astucieuse solution qu’a trouvée la Pèlerine pour pallier au manque de disponibilités à Miradoux. La seule interrogation : qui tamponnera l’étape Miradoux sur notre crédential puisque nous n’y avons pas logé ?

Nous passons devant un monument qui rappelle, par sa coquille blanche, que Saint-Antoine se situe sur le chemin de Compostelle. La route n’est qu’épisodiquement bordée d’arbres. A droite nous sommes dans le Gers, à gauche dans le Tarn-et-Garonne. Quand nous arrivons à l’entrée d’un sous-bois, en délaissant Larrouy au carrefour,  nous sommes ravies, d’autant plus qu’un gentil propriétaire a placé, bien à l’ombre d’un arbre, une table avec des sachets de 400g de cerises mûres pour 1€ soit 2.50€ le kg, le prix de gros ; il suffit de placer son obole entre les cerises et les portions de clafoutis. Sans se poser de questions outre mesure, nous emportons notre dessert.

Au loin, sur la droite, un paysage de douces collines et de couleurs qui évoque la Toscane. Nous descendons dans le sous-bois, coincé entre ces champs et une frêle haie d’arbres. La Teulère est bien maigrichonne ; un de ses bras alimente le plan d’eau du Cluset comme il en existe tant dans la région. Un seuil retient l’eau pour l’irrigation ou l’abreuvage. je suppose que c’est son propriétaire qui a aménagé un modeste espace de repos à l’ombre pour les pèlerins. Un  peu plus loin, une autre buvette qui vend des sandwiches. Tout est pensé pour les pèlerins sur LE chemin.

S’ouvre alors un paysage coloré typique du Gers où les champs d’ails alternent avec le blé, les tournesols ou le maïs, en vagues ondoyantes et nervurées.

Dès l’arrivée à Flamarens, nous sommes attirées par le château et l’église, qui constituaient un ensemble défensif au moyen-âge ; quel contraste entre l’état ce deux monuments !

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