6ème et dernière journée de notre périple Randonnée en liberté avec Grand Angle. Départ de l’auberge du Tarafet à Chareire où nous avons été accueillis par un véritable festin.
avec prévisions à 3 jours
Nous retrouvons le GR30 qui bientôt pénètre dans le bois de Domais, passe à la Morangie puis dans la ‘forêt sectionale de la Morangie et autres’. Je n’ai jamais entendu ce terme : pas étonnant puisque ces sections sont concentrées dans quelques départements dont le Puy de Dôme.
Le département du Puy-de-Dôme compte près de 4 000 sections de communes. Le morcellement de cette propriété qui s’étend sur près de 24 000 ha, est un frein à l’organisation de la gestion et ne permet pas d’exploiter pleinement leurs potentiels sylvicole, économique, social et écologique. Actuellement, les forêts sectionales sont gérées individuellement à des fins de production, en cherchant le mieux possible à équilibrer recettes et dépenses. Certaines forêts sectionales ne sont même pas gérées. Extrait du conseil général du Puy de Dôme
Après la hêtraie, nous débouchons en bordure de la vallée de la Fontaine Salée. En lisant le panneau d’information je ne peux que penser à la publicité télévisée pour une eau minérale : l’eau s’enrichit de sels minéraux en passant dans les roches dissoutes du cirque glaciaire. Par simplification, le sel étant un minéral, on ne retient ici que lui. L’eau est bien présente sous forme de cascade ou de ruisseau.
Le GR30 s’élève sur la Montagne Haute, passe au pied du Puy Gros, puis atteint le col du Couhay où nous croisons le GR4 qui fait partie commune avec le GR30 jusqu’au célèbre puy de Sancy. Regardez ce papillon citron : ne dirait-on pas une feuille d’arbre nervurée ?
A partir du sud, son ascension est difficile : c’est un culot de trachyte dont la gaine a été dégagée par l’érosion ; autrefois son cratère s’élevait à 2500m d’altitude ; la période de grand froid du début de l’ère quaternaire a déposé une calotte de glace épaisse qui se déplace lentement, a raboté les plateaux, creusant les cirques et les vallées ; l’action des glaciers laisse son empreinte dans le paysage : buttes rocheuses, surfaces moutonnées, larges cuvettes donnant naissance à des lacs.
Il nous a fallu nous y reprendre en deux fois pour trouver la cache Sancy High 1861, par Team Kleijn ; pour y arriver Ti’Mars… a joué les touristes en feignant de prendre des photos.
Un moyen plus facile de découvrir le plus haut sommet du Massif Central à partir de la station du Mont-Dore, c’est de prendre le téléphérique (plus de 450 m franchis en 4 mn !) ; que de monde de ce côté ! l’immense escalier de bois qui donne ensuite accès au sommet préserve-t-il vraiment du piétinement et de l’érosion humaine ?
Du sommet très venté et pourtant plein de mouches, le regard se perd dans l’immensité des monts jusqu’aux Alpes du Dauphiné ; ça bavarde beaucoup autour de la plate-forme : on ne peut même pas profiter du calme de la pleine nature.
Nous descendons cette fois tranquillement l’escalier de bois ; reprise du GR30 jusqu’à la Tour Carrée, assemblage de rochers servant de sentinelle au carrefour vers le nord jusqu’au puy de Cliergue. Des blocs de rochers tels des assemblages de légo, ou de formes capricieuses ont été éparpillés au gré de l’érosion.
C’est avec soulagement que nous retrouvons le Salon du et son , un monument historique qui nous permet en 8 mn de descendre les 175m de dénivelée à la vitesse d’un mètre par seconde.
En 1894, un entrepreneur de travaux publics obtient la concession pour 70 ans d’un chemin de fer d’intérêt local à traction et électrique pour desservir le site du salon du . Sa particularité technique c’est qu’il n’est qu’à une voie avec croisement central. Quant à l’électricité, elle a été produite par une retenue d’eau sur la Dordogne alors que les habitants n’avaient pas tous l’électricité. D’une capacité de 40 places, 4.5 tonnes à vide, des cabines comportaient à l’origine des compartiments de 2ème classe ouverts et d’autres de 1ère classe fermées à vitres coulissantes et sièges de cuir.
Nous avons pu voir la machinerie centenaire ; le moteur transmet son énergie aux engrenages réducteurs de vitesse par une courroie de cuir plate. Le câble tracteur s’enroule sur un grand tambour à double gorge de 4m de diamètre.
Cette dernière journée termine notre randonnée liberté en Auvergne qui m’a dépaysée. Je me prépare fin août pour le tour des Monts d’Aubrac : le concept de randonnée liberté convient aux randonneurs avertis qui aiment gérer librement leur temps et leurs découvertes en chemin.
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Toute une variété de paysages à découvrir ! Un décor à couper le souffle qui surprend par son calme et sa majestuosité.