Thumeries, site ornithologique des Cinq Tailles

Thumeries : tous les habitants du nord connaissent ce village où s’est installée l’usine Béghin qui fabriquait du sucre à partir de la betterave. Le nom de Cinq Tailles vient probablement du bois impérial du début du XIXe, divisé en cinq taillis ou bois contigus (parcelles 356, 355, 349, 348, 343 section A1 1829 et 1840) ayant appartenu à cinq propriétaires différents ; le quartier s’appelait Fosse Sans Fond… Pendant la seconde guerre mondiale, les allemands ont réquisitionné des villageois pour y couper le bois ; aujourd’hui, les parcelles ont été fusionnées car rachetées par le département du nord en  2001. Le GR de pays du bassin minier Nord-Pas-de-Calais traverse le site ornithologique. Vue du parc par drone, La plaquette de présentation

La météo ce jour à cet endroit :
Avec le vent et la température ressentie

Le parc a ré-ouvert le 4 juin avec un itinéraire bis car la passerelle d’entrée à l’est, en chêne non traité, en mauvais état, a été démontée. L’allée est large et bordé d’arbres hauts. Au détour d’une allée, nous découvrons, creusé dans un seul tronc d’arbre, un animal des forêts  ou des zones humides : une chouette hulotte, un canard, un pic,… la plaque qui sous-titre l’oeuvre est même écrite en braille ! parmi les fougères, les orties, une fleur de chèvrefeuille apporte sa tonalité de couleur tout comme le chanvre d’eau ou Eupatoire à feuilles de chanvre.

Un petit pont de bois traverse la Marque ; la cité du Maroc jouxte le bois, cité ouvrière édifiée en 1913 par la société Béghin ; 200 m plus à l’est, mais que l’on ne voit pas d’ici, une ancienne  grande ferme, la cense1 de la Ténarderie ; comme souvent autrefois, le propriétaire J.-B. Delespaul (seigneur de Wattines et Fretin, mort en 1762), n’y vivait pas ; entourée de fossés, elle est louée en 1763 à un laboureur de Thumeries Pierre Cauvé dont le bail précise même qu’il a le droit d’y pêcher ! Histoire de Thumeries, J.-C. Collérie

Itinéraire de découverte site internet de Thumeries

Nous arrivons devant un ancien poste électrique aménagé en dortoir et lieu de reproduction pour chauve-souris.

 

Majoritairement composée de chênes et de charmes, la forêt est gérée grâce à un plan de gestion réalisé par l’ONF : toutes les installations en bois proviennent de forêts gérées durablement ; de temps en temps, nous reconnaissons le tronc clair des bouleaux. Qui pourrait reconnaître aujourd’hui un site industriel ?

L’ancien bassin de décantation  des boues de lavage des betteraves, creusé en 1987 par l’usine de sucrerie Béghin-Say, contenant de nombreux invertébrés, nourrit aujourd’hui les oiseaux et accueille des migrateurs. Mais les anciens bassins devenant insuffisants, elle creusera de nouveaux bassins au nord auxquels nous ne pouvons accéder.

Munies d’une paire de jumelles, depuis l’observatoire au nord du plus grand bassin, nous observons les oiseaux posés sur les îlots dont la terre a été amenée sur de longues et larges barges. Ils servent à la nidification de certaines espèces.

La foulque macroule avec son bec blanc et sa tache blanche qui se prolonge sur le front plonge à de nombreuses reprises ; la bruyante colonie de mouettes, bien loin de la mer, protège le grèbe à cou noir pendant la reproduction, en faisant fuir les prédateurs.

Côté droit, un pré bien vert et gras pour le pâturage de vaches Highland Cattle plutôt sauvages parait-il. Elles ne sont pas là aujourd’hui.

Nous revenons par l’itinéraire bis puisque l’autre est fermé mais non signalé quand on vient de l’intérieur du parc… Claire, mon amie et guide, avait raison…

Par manque de temps, nous n’avons pas parcouru la totalité du circuit proposé mais quel plaisir de marcher dans une forêt où tout pousse naturellement, où les oiseaux vivent sans être perturbés par les hommes. Les enfants s’amuseront à rechercher et identifier les animaux de bois sculptés. Les amateurs d’oiseaux ne seront pas déçus.
Avec un pré de fauche tardive, une gestion durable de la forêt, une piste cavalière et un circuit pour personnes à mobilité réduite, ce circuit est un modèle de protection de l’environnement compatible avec la vie d’aujourd’hui.

Image de notre itinéraire 4km700, 10m dénivelée, 2h au total

Image de l’itinéraire bis 4km700, 15m dénivelée, 2h au total

1cense : En droit féodal, le censier recevait le cens. Dans le nord de la France et en Belgique, le mot « censier » désigne celui qui tient une cense à ferme c’est-à-dire une métairie, une ferme qu’il loue.

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