** Sentier des arts en Adret à Hautecour

IMG_5501.JPGMarcher la tête en l’air et se laisser surprendre. C’est ce que vous propose le sentier artistique d’Hautecour. Vous croiserez une vingtaine d’œuvres d’art éphémères1, chaque année renouvelée en fonction du thème choisi. Nous trouverons donc des œuvres de toutes ces années :

  • En 2010, Savoie, à l’occasion du 150è anniversaire du rattachement de la Savoie à la France
  • en 2009, Les 5 sens
  • en 2008, Totems
  • en 2007, Amour
  • en 2006, Création pour un lieu
  • en 2005, Liberté.

Site du symposium Lez’arts en adret


Cliquer sur la carte puis sur chaque point rouge pour voir où se trouve l’œuvre.
Utiliser le zoom « + » si deux photos sont proches.
Réalisé avec un GPS de randonnée synchronisé avec un appareil photo puis mis en forme avec l’utilitaire RoboGeo™

Le petit carton plastifié, contenant les informations sur l’auteur et son œuvre, n’a malheureusement pas été fixé solidement et est parfois tombé, délavé, ne jouant donc pas son rôle d’information. Je trouve cela bien dommage.

La météo à cet endroit aujourd’hui et à 3 jours
avec le vent

Img_5529.jpgLe soleil a bien du mal à percer les nuages. Nous nous garons près du plan d’eau d’où partent plusieurs chemins de randonnées. Sur une hauteur, une chapelle bien à l’étroit sur son rocher attise notre curiosité. Le circuit que nous voulons suivre est repéré par une icône colorée que nous trouverons tout le long du chemin. Chercher avec attention une œuvre de land-art, au détour d’un chemin, sous les arbres ou dans les arbres, sur un rocher ou sur un banc, sera un véritable plaisir ; cependant, pour ne pas en oublier, mieux vaut avoir pris dans la boîte à l’entrée, le dépliant signalant leur position.

IMG_5503.JPGIMG_5505.JPGCela commence par un parterre de narcisse en métal – David Halfon – puis une énorme cloche suspendue ça va loin ? – Claude Le Luherne – sous laquelle on peut se glisser pour apercevoir par de petites ouvertures adaptées à notre taille, un bout de la Savoie.

IMG_5516.JPGIMG_5517.JPGNous montons jusqu’à l’église Saint-Etienne au clocher roman, au portail baroque, avec un retable néo-classique, des peintures italiennes et le tombeau d’André Charvaz archevêque de Gênes. Son plan, adapté de celui de l’église-halle sans bas-côtés, a pour but de concentrer l’attention des fidèles sur le retable ou la chaire.

Une église-halle est une église dont la nef et les collatéraux sont de largeur et de hauteur égales et communiquent entre elles sur toute cette hauteur.
C’est l’apport germanique le plus important dans l’évolution en architecture gothique.
Vue de l’extérieur, l’église-halle dispose d’un toit monumental qui couvre les nefs latérales et la nef centrale, et d’une pente assez prononcée pour empêcher l’accumulation de neige. Définition de wikipedia

IMG_5530.JPGIMG_0123.jpgIMG_0127.jpgLe sentier en sous bois conduit jusqu’au hameau du Villard ; dans la forêt, l’énorme marguerite, au cœur rouge désormais refroidi, ne dit plus Je t’aime à la folie quand on l’effeuille [vu le nombre de pétales, elle dirait plutôt je t’aime… pas du tout !] – Gilbert Duchêne. La voix de la forêt – Mireille Belle – est représentée par son petit peuple accroché aux arbres qui nous suit du regard jusqu’à ce que nous soyons hors de sa portée ; au carrefour, nous saluerons le dahu – Jean-Loup Benoit – , randonneur lui aussi, avant de nous mirer dans une feuille dans le vent – Luciano Di Rosa, grande et fragile, planquée dans les sous-bois mais brillante et attirante. Passage du canal d’irrigation au bouddh’arbre, bouddha rondouillard taillé dans un bout d’arbre un peu décoloré – Hugues Grammont.

IMG_0135.jpgIMG_0138.jpgIMG_0147.jpgNous arrivons dans le hameau du Villard où nous découvrons le patrimoine rural typique de la Savoie : les lavoirs, la chapelle du hameau, les espaces fleuris, les poutres de bois, etc ; les rues étroites passent entre les maisons de bois comme si nous étions en terrain privé. La chapelle, avec sa sculpture animée l’essence des sens au premier plan – Do Delaunay, a maintenant des allures de carte postale. Au carrefour, Mytaque la licorne m’échappe – Hugues Grammont – mais elle est repérée par mon acolyte. C’est presque par hasard que nous avons vu la toile d’araignée géante, non signalée sur le dépliant.

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Corniches du Larzac depuis Creissels

Corniches du Larzac, tel est le nom de fiche de randonnée n°4 achetée à l’office du tourisme de Millau. Je n’ai qu’une demie journée de libre en ce dimanche de juillet ; j’ai choisi celle là parce qu’elle me donnera la possibilité en un temps très court de voir les particularités de la région : des cascades, le Larzac, et surtout le viaduc de Millau sous d’autres angles que ceux que j’ai vus l’an dernier. Le viaduc de Millau
Cela commence mal : la description ne me permet pas de trouver le début du sentier.

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« Vu de l’extérieur, on a l’impression que la région est sèche mais la sécheresse n’est qu’extérieure et les Grands Causses constituent une réserve énorme en eaux souterraines. Les sources sont dispersées sur leurs pourtours, souvent considérables comme celles de Creissels […]  » Extrait de la revue Causses et Cévennes. Elles aboutissent aux cascades de Creissels ou cascade de l’Homède (photo de droite ci-contre empruntée au Midi Libre) qui est en fait une exsurgence1 qui dépose de grandes quantités de tuf. L’eau traverse ensuite le village – après le second pont sur la route des cascades, dans une propriété privée, l’eau coule encore en cascade – puis rejoint le Tarn.

IMG_2499.JPGIMG_2508.JPGJe passe devant une propriété privée avec une chapelle, l’ancien cimetière ; au carrefour je me rends jusqu’à la résurgence qui est fermée. Elle alimente également les cascades.

Il se met à pleuvoir : le ciel s’assombrit au dessus du viaduc qui s’est paré d’un voile ; quelques minutes après, le soleil est revenu. Les trois photos ci-dessous ont été prises en l’espace d’une trentaine de minutes.

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IMG_2522.JPGEnsuite c’est plus facile, le sentier est balisé ; je ne croise qu’une personne faisant son jogging. Le sentier est très caillouteux et sec. Croyant avoir trouvé un raccourci pour rejoindre le relais, je m’enfonce dans un chemin de plus en plus étroit, de plus en plus humide, qui ressemble de moins en moins à un chemin : imprudent quand on n’a pas de carte au 1/25000ème.

IMG_2514.JPGLes cris des rapaces résonnent entre les deux hautes falaises. Le viaduc s’est caché derrière elles, légèrement posé sur le ciel bleu. Je le trouve élégant et ne déparant pas dans la nature.

IMG_2527.JPGL’arrivée sur le plateau me surprend : vaste étendue verte et déserte où tournoient très près du sol quatre rapaces de grande envergure, aux ailes quadrillées gris-blanc (qui pourrait me dire de quel oiseau il s’agit ?). Je m’approche le plus possible pour faire une photo mais ils remontent dans le ciel et ne reparaitront plus.

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IMG_2531.JPGJe ne peux faire la boucle complète à cause de l’heure à laquelle je suis attendue. Je redescends donc du plateau, passe devant une chandelle de pierre face au cirque de Boundoulaou qui cache une grotte occupée depuis la préhistoire. Une source coule à sa base, et en hauteur une résurgence jaillit en période de pluie. Il y a donc bien de l’eau dans les Causses.

IMG_2532.JPGAprès le calvaire, je redescends vers le village. Les nuages me suivent mais le laisseront rentrer sans être mouillée.

En résumé, c’était un bon choix : je regrette de n’avoir pu terminer la randonnée telle que prévue.

7km A/R, 2h05 dépl. pour le plateau uniquement (3h30 pour la boucle complète), 330m dénivelée

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1exsurgence : En hydrographie, une exsurgence est une source dont l’eau provient d’une rivière ou d’un réseau endogène d’un massif, généralement calcaire, dont on ne connaît aucun point en amont. Dès qu’une perte ou un réseau communicants ont été mis en évidence, par la visite ou par la coloration, l’exsurgence, ou source, devient une résurgence. (wikipedia)

Minerve, classé plus beau village de France

img_7757r.JPGimg_7795r.JPGMinerve, un des plus beaux villages de France, je suis prête à le croire. C’est le deuxième week-end consécutif que je passe dans cette région, tant elle m’a plu. Le dépaysement sans doute : la fraicheur du canal du midi, l’histoire, les paysages auxquels je ne suis pas habituée et qui donnent l’impression d’être au bout du monde, l’accueil. Dès que nous arrivons près du village, nous arrêtons la voiture, appareil photo en main. On regarde les gorges impressionnantes malgré un maigre filet d’eau, et le vieux village bâti sur l’un de ses flancs, profitant du rocher pour s’y adosser. Des remparts et la porte basse la protègent encore. La candela, seul vestige octogonal du château du XIIIème siècle, semble fièrement se dresser au-dessus de toutes les maisons. Comment cette forteresse imprenable a-t-elle pu succomber aux mains de Simon de Montfort en 1210 ?
Histoire de Minerve, Les Cahiers de Minerve n. 01, Préface de Pierre Bauduffe, Inspecteur de l’Education Nationale de Béziers III, 1998
En parcourant le village et ses ruelles étroites, nous découvrons une première cave : le sommelier à l’accent roulant du sud-ouest, prépare une « verticale » pour 18h (le même vin vieilli sur 10 ans et dégusté en partant du plus jeune au plus vieux) ; il nous parle avec passion de son vin. Il nous invite à une première dégustation. Première parce qu’il y en aura d’autres : boire peu mais bon, telle est ma devise.

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Avec la température ressentie

Un pont viaduc très long traverse la rivière asséchée de la Cesse, et sous celui-ci quelques jardins où vagabondent librement un coq et sa basse-cour. De là, le premier pont naturel se dévoile : le pont Grand 228m et le pont Petit 126m creusés par l’érosion de deux rivieres réunies : la Cesse et le Brian, depuis le début du quaternaire. En ce jour de mai, il est possible de passer dessous presque en totalité. A certaines périodes de crue, c’est impossible. Petite sensation d’oppression sous le tunnel sombre quand je pense qu’au-dessus de nos têtes passent des centaines de voitures. Certes la voûte mesure plus de 25m de hauteur… Nous entendons le clapotis de l’eau sans comprendre d’où il peut venir. Le lieu de convergence de ces rivières est étrangement calme.

img_7770r.JPGimg_7776r.JPGimg_7772r.JPGimg_7783r.JPGimg_7785r.JPG

Schéma géologique (coupe) de Minerve
Histoire de Minerve blog cessenon
Histoire de Minerve par l’office du tourisme

img_7763r.JPG« Le monument als catars 1210 a été taillé dans la pierre de Minerve par J.L. Séverac en 1981. Il est dédié à la mémoire des cathares. 140 à 180 moururent dans les flammes du bûcher [ndlr : où ils s’y jettèrent, parait-il]. Le monument est un bloc de pierre du causse finement taillée par le sculpteur dans sa partie haute où la colombe cathare (en bas sur la photo à contre-jour) apparaît dans toute sa splendeur. »

Les Cathares (nom d’origine grecque signifiant «pureté») contestent à l’Église catholique Romaine d’être la seule à détenir la Vérité religieuse, et veulent une église plus «pure» tout en restant chrétiens. Cette doctrine va se répandre grâce aux Parfaits, hommes ou femmes ayant reçu le «consolamentum».  Ils parcourent le pays, mènent une vie chaste et austère, pour porter le message cathare. Les seigneurs les accueillent dans leurs châteaux et leur offrent leur protection. Le mouvement … inquiète Rome et le Pape Innocent III ainsi que le roi de France, Philippe Auguste. Ce sera la croisade Albigeoise, sous la conduite de Simon de Montfort qui durant un demi-siècle va pourchasser dans tout le Laguedoc «l’hérésie» Cathare.  » Extrait d’un site canadien

Le Hérault des terres cathares

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