J2 Du Mont-Dore au lac Chambon en passant par les 500 diables

2ème jour de notre séjour Randonnée en liberté. Du Mont-Dore au lac de Chambon avec le beau temps, la nature, le dépaysement.

IMG_2137-768x1024.jpgIMG_2143.JPGPremière étape : une des cascades autour du Mont-Dore. Nous quittons la ville par un vieil escalier humide qui rejoint le chemin de Melchi-Roze. Longtemps avant, le bruit rafraichissant de l’eau sur les pierres annonce la grande cascade qui chute de 32m sur une falaise de lave faisant partie autrefois d’une coulée venant du Roc de Fuzeau. Elle est alimentée par un ruisseau venant du col de la Croix Robert. Comment voulez-vous que ce torrent rejoigne la Dordogne tout en bas ? ne pouvant traverser la lave trop dure, il creuse une gorge de raccordement. La cascade gèle en hiver et les alpinistes chevronnés n’hésitent pas à l’escalader.

Dore et Dorgne s’unissent pour former la Dordogne.

IMG_2150.JPGNous empruntons la passerelle puis l’escalier métallique solidement ancré dans la roche : du beau travail qui n’a pas dû être facile. Nous arrivons sur le plateau de Durbise et là, nous trichons un peu et coupons dans les immenses pâturages au lieu d’aller jusqu’au col de la Croix Robert. Un enclos avec des agneaux reçoit la visite de nombreux randonneurs.

IMG_2154.JPGIMG_2159.JPGSeconde étape le Roc de Cuzeau sur le GR4 avec une « rencontre au sommet », celle d’André et Paulette, très sportifs, que nous avons croisés à l’hôtel, et qui repartent d’un bon pas tandis que nous prolongeons la pause. Près du col de Cuzeau, la sculpture naturelle de pierres posées les unes sur les autres est pour moi une oeuvre d’art géologique et acrobatique.

IMG_0165.jpgMais où sont les téléskis du Puy des Crebasses, points de repère obligatoirement visibles ? nous serions-nous trompés de chemin ? nous sortons la carte, discutons. Point de pylônes non plus. Mon compagnon de route retournera même au Roc de Cuzeau pour vérifier la bonne direction. Encore une information non vérifiée par Grand Angle.

IMG_0157.jpgPar endroit, le paillage au sol a été réalisé avec de la toile de jute ; habituellement utilisé pour protéger les racines d’un arbre du gel, ou avant d’implanter les bosquets d’une haie de bord de cours d’eau, elle sert peut-être ici uniquement à protéger le sentier de l’érosion en favorisant la rétention et l’infiltration des pluies.

IMG_0168.jpgCe qui est vrai par contre, c’est que nous longeons la réserve naturelle de la vallée de Chaudefour. Pourquoi le nom de dent de la Rancune pour ce rocher perdu au milieu de la réserve naturelle ? certes les dents sont un symbole d’agressivité, ne dit-on pas qu’on a une dent contre quelqu’un ?… la dent de la rancune, vue au zoom depuis la crêteLa dent de la rancune, piton volcanique est une ancienne cheminée d’alimentation du stratovolcan du Mont Dore dégagée par les grands glaciers du quaternaire appelés dyke en terme de volcanisme, c’est un point d’émission de lave qui a résisté au puissant rabot des glaciers ; âgée d’environ 300000 ans la rancune en forme d’incisive culmine à plus de [1400] mètres d’altitude. Extrait du site Sancy vision.

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Incontournable ! la balade du phare au rocher de la Vierge à Biarritz

IMG_4664r.JPGDépart depuis le phare de Biarritz jusqu’au rocher de la Vierge par un temps mitigé offrant un ciel fortement constrasté. Certes, c’est un grand classique de 2.700km le long de la plage, mais un classique fort agréable entre plages, petit port et belles demeures. Même les adolescents qui nous accompagnaient l’ont appréciée…

Construit en 1834, le Phare de Biarritz aux 248 marches permet de s’élever à 73m d’altitude. Il domine le Cap Hainsart séparant la côte sablonneuse des Landes à la côte rocheuse du Pays Basque. » Extrait du site http://www.pays-basque-pyrenees.com/decouverte/biarritz-rocher-vierge.html
Avant d’être relié à la terre par la passerelle métallique actuelle attribuée à Gustave Eiffel en 1887, le Rocher de la Vierge l’était par une passerelle en bois construite sur ordre de Napoléon III. Sa femme l‘impératrice Eugénie avait décidé de faire de Biarritz son lieu de villégiature. La ville attire alors tous les rois d’Europe. Durant mon séjour, je retrouverai la trace du couple impérial à la Rhune et au marais d’Orx.

La statue de la Vierge y fut érigée en 1865 et le rocher percé. Le point de vue depuis cet endroit donne, d’un côté sur la baie de Biarritz et sa grande plage, de l’autre sur la plage des Basques jusqu’à la ligne des Pyrénées au loin. Par temps clair, on pourrait même apercevoir San Sebastian en Espagne.

IMG_4672r.JPGIMG_4673r.JPGIMG_4681r.JPG

Depuis 1864, la Vierge commémore le retour miraculeux de baleiniers  biarrots, pris dans une tempête. Ils n’arrivent pas à rejoindre le Port vieux et voient la mort arriver. En plein désespoir, ils sont éblouis par une lumière… ils la suivent et rentrent pour la plupart sains et saufs à terre. Ils érigent alors une statue de la Vierge et quelques croix sur cet îlot rocheux. (au centre des photos de droite, villa Belza)

Rocher_Vierge_1913.jpgla passerelle et la Vierge en 1913

 

IMG_4683r.JPGIMG_4684r.JPGIMG_4685r.JPGIMG_4687r.JPGIMG_4688r.JPG

Beaucoup de vent en ce 13 août mais la Vierge est accessible ; parfois, par mauvais temps, la passerelle est recouverte d’eau.
Biarritz en images, site de linternaute



Le sentier du contour du Bois à Willeman

Alors que nous buvions du vin de Vacqueyras (Vaucluse) à Vacqueriette-Erquières (Pas-de-Calais), nous nous sommes étonnés que la racine du nom soit la même. Après recherche, pour le Pas-de-Calais où existe aussi Vacquerie le Boucq, le nom vient  de l’ancien français vaque qui veut dire vache. En patois,  mon grand-père disait « eune vaque ». Pour Vacqueyras, sachant que lou vacquié gardait les vaches, qu’il y a de nombreux patronymes Vache dans la région, que les noms de famille furent autrefois tirés de spécificités locales, je serais tentée de dire qu’au nord comme qu’au sud, les vaches en sont à l’origine. L’auteur de confidences de dégustation semble du même avis. Merci aux spécialistes de la toponymie de me donner leur avis !

img_4377r.JPGimg_4380r.JPGOù suis-je donc  en ce 24 juillet 2007 ? à Willeman (qu’on écrit Vilmans à l’époque de Cassini vers 1750), petit village de 162 habitants dans le Pas-de-Calais. Je suis alors en vacances à Vacqueriette-Erquières et ce village n’est qu’à quelques kilomètres du gite. C’est d’abord l’église fortifiée Saint-Sulpice qui attire mon attention : elle est flanquée de 4 tours ; elle permettait aux villageois de s’y réfugier en cas de troubles. Ce clocher construit probablement au XVème siècle, appartient à la commune de Willeman qui le restaure. Ces travaux bénéficient des aides de l’Etat et du Conseil Général et sont suivis par André ANGEZ, Architecte. Comme quoi l’église et l’état font parfois bon ménage. Avec une nef du 16ème, un choeur de 1770, assurément, elle mérite d’être classée monument historique.  

img_4381r.jpgchateau-willeman.JPGLes abords boisés de la rivierette (= petite rivière ?) sont fleuris de mille couleurs, comme un pied de nez au mauvais temps, mais c’est aussi une invitation à la promenade. Dans une des nombreuses et grandes propriétés le long de la route, deux ânes paissent tranquillement. Tout comme dans les Alpes, ils portent souvent les bagages des randonneurs. Plus loin, le château, bien caché derrière son rideau d’arbres, laisse entrevoir un style élégant du XVIIIème siècle (photo de face extraite du site Oeuf-en-Ternois). Dans la lumière du soleil, je oet_willeman_chateau.jpgdevine le pigeonnier carré (1729) dont la toiture et la façade sont protégées au titre des monuments historiques.  La route se poursuit dans un sous-bois frais et humide.

Alors que la seigneurie de Willeman était détenue par la famille de Grigny depuis plusieurs siècles, le mariage de Perrine de Grigny, en 1401, la fit passer dans la maison d’Ailly. Peu de temps après, elle fut vendue à Guy Guilbaut, receveur des finances du duc de Bourgogne. Elle appartint ensuite successivement aux d’Ongnies, de Brimeux, de Croy, de Baulainvillers, d’Estebecque et enfin aux L’Hoste. L’un de ses membres fit d’ailleurs ériger en marquisat la terre et seigneurie de Willeman. La famille L’Hoste de Willeman, éteinte, portait d’argent au chef d’azur à la bande échiquetée de gueules. (Extrait de la page de la communauté de communes Canche-Ternoise consacrée à 7 vallées Canche Ternoise)

champs-willeman.JPGLe contour du bois oblique le long des champs, immenses étendues contrastant avec les bancs de nuages moutonneux. A ma droite, dans les bois, les oiseaux se font entendre. Après avoir trouvé la cache le sentier du contour du bois, déposée par Miss Fuzzy Bear, je cherche comment rejoindre la route. Plus de panneau indicateur. Après un regard vers l’église, je descends en quelques lacets dans une ornière boueuse  ; j’atterris dans une propriété privée en travaux dont je ne sais comment sortir… Aucun Willencourtois à l’horizon : je saute du haut d’un muret bien instable et m’esquive promptement.

Itinéraire du contour du bois à Willeman, 2.5km, 42m dénivelé (fin de l’itinéraire corrigé)

Ce qui est le plus agréable dans cette simple petite balade, c’est que la nature est toute en verdure et en fleurs, avec un côté british, comme dans beaucoup d’autres villages de la région.