Rochecorbon

Nous partons à trois pour une balade et non une randonnée ; après un passage à l’office du tourisme de Rochecorbon, nous imaginons un circuit longeant la Loire, un arrêt à la cave du Capitaine pour récupérer la clé de la chapelle Saint-Georges puis un retour par la rue de la Bourdonnerie qui passe près de la Lanterne, tour quadrangulaire haute de dix mètres que l’on aperçoit d’en bas ; depuis la promenade le long de la Loire, elle nous parait bien maigrichonne ; bâtie en 1095 par le Seigneur Robert des Roches sur l’emprise du château fort datant de 1113, elle est un symbole fort de Rochecorbon.

Cette tour de guet consolidée et remaniée au XVè siècle pouvait servir de fanal dont les feux prévenaient la garnison d’Amboise des dangers menaçant Rochecorbon ; elle servait également à guider les navigateurs sur La Loire. La Lanterne aurait inspiré BALZAC dans ses romans. Extrait du site de la commune de Rochecorbon

Comme nous empruntons partiellement le circuit dénommé « Histoire de la rue« , nous profitons des panneaux explicatifs : dans l’ancien pigeonnier du seigneur en bordure de falaise, des vers à soie étaient nourris de feuilles de mûrier jusqu’à la formation du cocon. Le froid a tué les mûriers, la Révolution a achevé l’extinction de l’activité.

La Loire à Rochecorbon et l'ile des Buteaux
La Loire à Rochecorbon et l’ile des Buteaux

Sur un des îlots de sable au milieu de la Loire, l’île aux vaches, se pratiquait l’élevage bovin. Il parait même que les vaches traversaient la Loire à la nage pour aller brouter sur la terre ferme. Aujourd’hui la végétation a changé : batraciens, oiseaux, petits mammifères ont trouvé refuge sous les racines ou dans les arbres.

Habitations troglodytiques
Habitations troglodytiques

Ce qui attire d’emblée notre attention, ce sont des grottes naturelles, aménagées dans la falaise de tuffeau ; manifestement, certaines habitations troglodytiques sont toujours occupées comme à l’époque paléolithique. Quelques belles bastides, des châteaux ici, surgissent de la falaise, dans un cadre de verdure comme  l’Art Hötel Tours, ancien joyau de la fin du XIXè siècle, propriété de Madame Tonnelle, épouse du Général Becker.

Chaland de la Loire
Chaland de la Loire

Arrêt devant deux chalands de la Loire ; un fond plat, l’avant élancé et la voile carrée, voilà un futreau de Loire prêt à naviguer. Nous quittons les bords de la Loire pour le quartier Saint-Georges, autrefois paroisse à part entière, rattachée en 1808 à la commune de Rochecorbon. L’office du tourisme nous a chaleureusement recommandé de visiter la Chapelle St Georges, partiellement troglodytique, qui abrite une crypte taillée dans le tuffeau, un vitrail d’origine et des fresques romanes, conservées grâce à la chaux dont furent recouverts les murs à différentes époques.

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Visions de la côte d’Opale : l’estuaire, le cimetière militaire d’Etaples et Camiers

Pourquoi tout le monde veut faire une promenade en mer sur la baie de la Canche alors qu’il ne fait pas très beau ? c’est pour voir des phoques bien sûr ! Les phoques qui sont dans l’eau, souvent à très peu de distance du rivage, ne viennent que très rarement se mettre au sec. phoque (photo F. Caloin)On ne voit au loin que leur tête sombre au ras de l’eau, grande comme une tête d’épingle : c’est un peu décevant mais on y croit ! Quand on consulte le site qui concerne l’observation des phoques et cétacés de la côte d’Opale, on se rend bien compte que les veaux marins se comptent sur les doigts d’une main en baie de Canche et que l’on y récupère de temps en temps des cadavres, comme début avril 2013.


Même s’il est superbement entretenu en jardin fleuri, le cimetière militaire donne froid dans le dos. Qui a écouté les histoires de guerre vécues par ses grands-parents ou ses parents, ne peut être insensible.

Cela me rappelle une anecdote qui s’est passée sur le lieu du charnier de Signe (83) ; un autel, une vaste plaque de marbre gravée pour chaque résistant mitraillé par les Allemands durant la seconde guerre mondiale. Un père de famille y vient avec ses deux enfants : le plus jeune passe sous l’autel en marchant sur le coffret renfermant les ossements des fusillés – coffret déposé là à la demande de Gaston Defferre, alors maire de Marseille – tandis qu’une adolescente fait part de son étonnement à son père qui lui explique l’évènement : « ah bon ? y’a eu la guerre dans notre pays ? ». Pour moi qui était enseignante il n’y a pas si longtemps, je pense que l’éducation nationale n’a peut-être pas suffisamment joué son rôle… Nos enfants ne connaissent-ils pas mieux l’histoire des romains que celle de leurs plus proches ancêtres ?
A lire dans randomania : du charnier de Signes à la grotte du vieux Mounoï

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Les moulins de la Petite Choisille

C‘est le titre prometteur d’une balade proposée par la commune de la Chambrolle sur Choisille : moulins Boutard, Millé, Malvau sur la petite Choisille et moulins Gruet, Milon sur la Choisille. Tout un programme qui n’a pas répondu à mes attentes : en effet, tous les moulins sont généralement masqués derrière d’imposants rideaux d’arbres, apparemment aucun n’a gardé d’attributs de sa fonction primitive, si bien qu’ils ressemblent à de simples résidences d’habitation remaniées. Si le parking de l’église est plein, vous pouvez vous rabattre sur celui du parc des sports.


La Membrolle-sur-Choisille moulin BoutardLe moulin Boutard a été bâti au XVe siècle par les moines du prieuré de Lavaré. Le rez-de-chaussée en pierres abritait le mécanisme. L’étage habitable est en bois et en ourdis. Extrait de la médiathèque de l’architecture et du patrimoine. Inscrit sur la liste des monuments historiques

Le moulin à moudre Millé, en 1744 est appelé moulin Milly, sur la Choisille de Semblançay ou Petite Choisille.

Le moulin à blé Malvau, déjà cité sous ce nom dans un acte du 20 juin 1750, était situé sur la commune de Mettray. En 1876, il est béni : Monsieur DURAND y avait établi des métiers pour le dévidage de la soie.

Le moulin Gruet : le moulin à blé Gruais était le principal manoir de la seigneurie de Gruais, 24 juillet 1728. Sur le premier cadastre il porte ensuite le nom de Gruet.

moulin Millon sur la ChoisilleLe moulin Millon, situé autrefois sur la paroisse de Mettray, le long de la Choisille, est cité dans un acte du 3 mars 1727.

Selon le site de Denis Janson, ces moulins portent le nom de leur premier propriétaire. Ils datent presque tous du XVIIIè et devaient approvisionner Tours en farine.

Cependant, entre lotissements, bois, étangs, cette balade facile reste agréable à parcourir malgré un balisage jaune qui peut être trompeur (boucle Gibaudière, moulins Millé, Malvau pouvant être parcourue dans les deux sens) ou partiellement absent (étang de la Membrolle) : se fier alors au descriptif ou à la trace. Il est possible de ne pas contourner l’étang et de rejoindre directement la passerelle sur la Choisille en marchant dans la pelouse au nord du plan d’eau (pas de baignade).

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exp_4 août 2014 09-39-27_trk_pano9.5km, 69m dénivelée (+225, -225 après ajustement), 2h45 ; bien suivre le sens des flèches bleues.