Le Grand Colombier et l’observatoire du Fenestrez

diaporama (à régler par View/slideshow)Beaucoup d’arbres poussant à l’observatoire du Fenestrez sont des curiosités de la nature, réunis là pour je ne sais quelles raisons : troncs multiples, arbres amoureux, arbres cannibales, etc. Voir le numéro 88 de la revue La Hulotte, petits mystères des grands bois.

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Diaporama d’une matinée geocaching au Grand Colombier (Ain) en passant par Anglefort, photos d’Elizabeth L. Régler l’affichage au préalable par le menu View/slideshow

Prenons l’exemple de cette branche en forme de poignée de cruche : la branche a frotté img_3521.JPGcontre le tronc de l’arbre et tous deux ont fini par se greffer de cette façon rigolote.IMG_3518.jpg Ce petit pont entre les deux arbres a la même origine.
Quant à la vilaine morsure en forme de « bouche de Popeye » sur l’arbre de gauche, c’est une ancienne branche de l’arbre d’à côté qui, à force de frotter, l’a fait réagir : il a tricoté un énorme bourrelet de  bois pour la contourner. Alors la branche s’est affaiblie, les champignons sont passés à l’attaque, et elle est morte en laissant cette cicatrice.

Je remercie Henri et Joseph pour cette multi-cache Le Grand Colombier, bien préparée, bien présentée et placée d’ailleurs dans un de ces fameux drôles d’arbre. L’observatoire nous a offert une vue insolite sur le lac du Bourget qui avait pris des reflets rosés en surgissant de la brume.

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La source de la Marnade à Montclus dans le Gard Provençal

img_3239.jpgold-entry.JPGQui pourrait penser en voyant ce « trou », cette vasque d’eau, qu’un plongeur puisse y pénétrer avec tout attirail ? qui pourrait penser que cette rivière souterraine n’a toujours pas révélé tous ses secrets ? elle est toujours en cours d’exploration par des équipes internationales de plongée. En 1955, les premiers plongeurs découvrent le syphon 1 en passant par une entrée étroite dans le vieux mur (photo de droite du site Deep Cave Diving Explorations). 30 ans après, en 1985, ils arrivent au 3ème syphon à 70m de profondeur ; « c’est une équipe de Gardois motivés qui entreprend, en septembre 1994, d’ouvrir une vasque (photo de gauche) dans le cours aérien de la rivière. Suite à un considérable travail de désobstruction, qui soulage du transport du matériel dans la grotte, le cavité est accessible aisément et l’organisation d’expéditions lourdes devient envisageable » (site plongéesout.com). En 2006, ils atteignent une profondeur de -141m, plus profond que le Ragas et ont parcouru plus de 1,400km de rivière souterraine.

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marnade-pont.jpgmarnade-inondation-automne-2002.jpgLa cavité porte le nom d’une ancienne bergerie et de son moulin. Origine du mot marnade : qui naît de l’auge à huile (marno : auge de moulin à huile, nado : né). Nous traversons un pont étroit sur la Cèze, sorte de gué sans protection qu’il vaut mieux emprunter sans avoir bu ! Ensuite, une route étroite, sinueuse et en mauvais état, longe la Céze sur plusieurs kilomètres, contournant totalement le village. On se demande où l’où va débarquer. En 2002, lors des indondations, l’accès par cette route était impraticable et la source débordait (photos extraites du site Deep Cave Diving Explorations). Nous nous garons à côté d’une barrière. A l’initiative du propriétaire, le chemin d’accès à la source de Marnade est fermé par une barrière, afin de protéger les cultures, une ancienne vigne colonisée par les acacias. Les plongeurs-spéléo locaux ont négocié avec lui afin qu’elle ne soit pas fermée à clé : ainsi les plongeurs, et les visiteurs, peuvent avancer leur véhicule au plus près de la résurgence. N’oubliez pas de refermer la barrière après votre passage et de respecter scrupuleusement les cultures. « Le talweg1 encaissé, bordé d’une murette en rive gauche, débute sous une barre rocheuse. Par un modeste orifice, un boyau conduit au ressaut dominant la vasque qui fut un passage redouté mais obligé jusqu’en 1994. » On s’y sent enfermé.

img_3241.JPGDes lianes enlaçant un arbre, me font penser à celles de la forêt guyanaise qui ont adopté un mode de croissance économique ; leur axe principal étant une structure légère, elles utilisent les arbres comme appui pour s’élever vers la lumière. …elles ont donc résolu le problème de quête de lumière en développant une caractéristique peu commune chez les plantes : la mobilité, verticalement mais surtout horizontalement dans le sous bois pour se positionner de façon stratégique dans la voûte forestière (voir photo ci-contre).

topo-geo-2003.JPGLes sources sont classées suivant les conditions hydrogéologiques qui déterminent leur situation, le type de nappe souterraine dont elles constituent un exutoire :

  • source artésienne ou jaillissante (issue d’une nappe captive) ;
  • source diaclasienne, source karstique dont l’eau ne provient pas d’une perte, mais de condensations et d’infiltrations cavernicoles ;
  • source vauclusienne (exutoire d’un conduit karstique ascendant subvertical) comme à Fontaine de Vaucluse ou au Ragas ;
  • résurgence, ou « source secondaire », retour en surface d’eau originaire, en tout ou partie, de pertes d’un ou plusieurs cours d’eau dans un aquifère karstique.

Je n’oublie que nous sommes venus pour le trou à Montclus, trésor placé par Buckfast. Il va falloir s’enfoncer dans les brouissailles et mon GPS n’aime pas ça. Heureusement, une photo indice m’aidera quelque peu.

chateau-montclus-1920.jpgDes fouilles archéologiques, à proximité de Montclus, datant de 1957 ont permis de mettre en évidence la présence de l’homme à Montclus depuis des temps immémoriaux. Le village médiéval existait avant le XIIIème siècle. Castrum Montecluso , telle est la forme latine contenue dans un document de 1275. Sa position sur une colline entourée de montagnes lui a valu son nom. En 1263 fut fondée à Montclus une abbaye au nom de Mons Serratus. Il reste les vestiges d’un ancien monastère bénédictin troglodytique (vaste salle creusée dans le roc) au lieu-dit «Les Baumes» qui servit plus tard de chapelle aux Templiers (XIIème et XIIIème siècles). En 1275 fut construit un château dont il reste le donjon carré d’une grande hauteur. (Extrait du site officiel de Montclus)

*Télécharger l’tinéraire de 5,600km aller vers la Marnade depuis le village.

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1Thalweg : ligne reliant les points les plus bas du lit d’un cours d’eau ou d’une vallée

Les cascades du Sautadet

img_3184.JPGLa Roque sur Cèze, un petit village du Gard. Un pont médiéval étroit (Pont Charles Martel), classé monument historique, enjambe la rivière de ses onze arches : c’est par là que je rejoins le village, avec ses ruelles joliment pavées qui me replongent quelques centaines d’années en arrière. Le château, qui date du XIIème siècle est une propriété privée qui ne se visite pas. On sait peu de choses son histoire. Le château fut brûlé en 1573 par les Huguenots et fut abandonné à la fin de XIXème siècle. Après la visite du village, je me rends aux cascades du Sautadet, visite que recommande Buckfast, qui y a placé la cache Rompe Cul, du nom de la rue pavée la plus raide du village.

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« La Cèze a creusé des chenaux et des cavités qui finissent par se rejoindre et forment des crevasses dans lesquelles la rivière s’engouffre. » Le Gard provençal

Ces roches calcaires ont 5 millions d’années. Cet ensemble est un site classé en zone naturelle, exceptionnel mais aussi dangereux. Je me promène le long de la berge de la Cèze, sautant de rocher en rocher, par dessus des failles ou des petites marmites, dans la foulée du montagnard qui m’accompagne. Le spectacle attrayant des remous bouillonnants attire un grand nombre de promeneurs qui circulent sur les abords plus ou moins aménagés sur les deux rives de la Cèze. Malgré la signalisation d’extrême dangerosité implantée sur les abords, on dénombre 23 morts en 20 ans.

img_3190.jpgLe secteur des cascades : est très turbulent, avec des rapides, des gorges très étroites (1 à 2 m), et une pente très forte. Le seuil hydraulique, récemment refait à neuf par la commune, permettait d’alimenter en eau le béal d’un ancien moulin situé sur la rive gauche. 

img_3193.jpgLe secteur des marmites, comporte tout une série de trous cylindriques, de 4 à 13 m de profondeur à l’étiage, de 6 à 8 m de diamètre, creusées dans le lit rocheux de la rivière par le mouvement tourbillonnant des galets.

img_3197.JPGLe secteur du canyon : profond, plus large mais des tourbillons moins rapides. Des matériaux charriés par le cours d’eau s’y déposent.

A l’extrême aval des cascades, le secteur de la plagette est la première zone de dépôt latéral de galets et de sable, la fin de la traversée du banc calcaire. C’est le seul secteur qui ne soit pas dangereux mais la saison ne se prête pas à la baignade.

A certains endroits, je n’ai plus l’impression d’être en France, tellement ces cascades ressemblent si peu aux paysages français. Une courte balade mais un véritable enchantement.

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