Randonnée : la dent de Crolles

En vacances avec quelques amis en région grenobloise, nous cherchions une randonnée adaptée à notre niveau : trentenaires peu sportifs, sans expérience de la montagne mais en condition physique… disons correcte. Sur les conseils d’une connaissance, nous avons contacté un accompagnateur en montagne.

Il nous a conseillé une de ses randonnées préférées : la Dent de Crolles.

  • Niveau : facile
  • Dénivelé : 800 m
  • Durée : 5h
  • Longueur : 16 km
La météo à cet endroit avec prévisions à 3 jours

Sur cet itinéraire, nous dominons toute la vallée du Grésivaudan et profitons de beaux panoramas sur la Chartreuse et Belledonne. D’après Jérôme, notre accompagnateur, la randonnée est relativement longue mais pas très difficile. Le point de départ est situé à 1434m d’altitude et l’arrivée à 2062 m. Lorsqu’il fait beau, c’est une randonnée relativement fréquentée. Le rendez-vous était donc fixé à 8h un vendredi matin au parking du Col du Coq, à quelques kilomètres de Grenoble, après Crolles. Les présentations faites, nous commençons à marcher, tranquillement, pour atteindre le Col des Hayes à 1538m d’altitude. Nous sommes juste sous la Dent de Crolles et nous pouvons observer les ruines du Habert, un peu au-dessus. Un troupeau de moutons est rassemblé autour d’une fontaine. La température est très agréable ; la journée va sans doute être chaude. Au col des Hayes, deux itinéraires sont possibles. Jérôme nous propose de choisir celui de droite, qui passe par le Trou du Glas. C’est le GR9 avec son balisage caractéristique rouge et blanc. Il nous explique que nous redescendrons de l’autre côté par le Pas de l’Oeille. Le chemin est très agréable, étonnamment fleuri. Vers 9h30, nous arrivons au Trou du Glas (1700m). Jérôme nous explique que c’est depuis cet endroit que de nombreux spéléologues accèdent à un des plus importants réseaux souterrains d’Europe. Nous visitons rapidement la grotte, très impressionnante mais ne sommes évidemment pas équipés pour aller plus loin ! C’est ici que Fernand Petzl, le fondateur de l’entreprise du même nom, a testé et optimisé ses célèbres matériels. Continuer la lecture de « Randonnée : la dent de Crolles »



J4 Randonnée en liberté : Besse, Super-Besse par le lac Pavin et le creux du Soucy

4ème journée de notre périple Randonnée en liberté avec Grand Angle. Départ de l’auberge la petite ferme au lieu-dit le Faux à Besse. Nous passons à côté de ce drôle de monument de pierre : deux gorges rectilignes creusées l’une horizontalement, l’autre verticalement avec des petits trous dans la gorge  : borne-limite d’un champ ou de deux anciennes voies ?

La météo à cet endroit
avec prévisions à 3 jours

Après la Tronchère, nous croisons le GR30, balisé non seulement de sa couleur blanc-rouge mais aussi de orange et vert-blanc. C’est que nous sommes à la croisée de chemins menant au lac Pavin1, le plus jeune, le plus profond et le plus mystérieux des lacs d’Auvergne…

Le seigneur Roupoutou tomba un jour amoureux d’une jeune femme de Besse. Il lui fit des cadeaux, mais la jeune femme le repoussa : il était vraiment trop laid ! Roupoutou continua à lui offrir des cadeaux, mais en vain. Un jour, il s’installa sur une chaise en pierre (la chaise du diable) et se mit à pleurer. Il pleura si fort et si longtemps que ses larmes formèrent des ruisseaux. Toute cette eau commença à inonder le village de Besse, qui était au fond d’une cuvette. Voyant cela, les hommes de Besse, qui étaient parmi les plus forts du monde, portèrent leurs maisons un peu plus bas, à la place de l’actuel village.
Roupoutou, s’apercevant que les restes du village étaient sous les eaux, pensa qu’il avait noyé la femme qu’il aimait et se jeta dans le lac. On ne le revit jamais plus.
On raconte aussi que, si on jette une pierre en plein milieu du lac le 31 décembre à minuit, on peut entendre les cloches de l’ancienne église de Besse sonner. Extrait du site massif du sancy V.O.

Nous passons au dessus d’un escalier à randonneurs, clairement étiqueté comme interdit aux chevaux et aux chiens : mais comment pourraient-ils l’emprunter ?! Passage au nord du lac Estivadoux, en partie asséché, et qui se transforme progressivement en tourbière.

A la stèle, nous retrouvons le grand baroudeur André qui nous immortalise avec le lac Pavin en toile de fond, ce lac qui m’intrigue avec son cercle presque parfait (800 m de diamètre) et sa profondeur (93 m) qui lui confère des eaux sombres en son centre ; mais par temps clair en été, il est d’une limpidité turquoise. [Il] abrite de nombreuses truites, perches et, en profondeur, au frais, l’omble chevalier à la chair fine.

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** Oppidum et dolmen, au départ de Lussas

Il fait encore plus chaud que la veille mais j’ai tellement envie de faire cette boucle qui me replonge des centaines d’années en arrière que je n’hésite pas à partir pour Lussas. C’est Evelyne, qui tient un gite labellisé Rando Accueil Ardelyne, qui m’a conseillé cette randonnée quand je lui ai demandé s’il y avait des mégalithes en Ardèche. Elle m’a laissé le guide complet de randonnées Berg-Coiron et ses fiches descriptives ; le grand avantage de ce type de gite c’est que tout est conçu pour le randonneur : un petit-déjeuner inclus, un hébergement tranquille, simple mais confortable, de la documentation en abondance sur les randonnées et les buts de visite (l’absence de connexion internet ne m’a donc pas manqué… sauf pour relever les coordonnées des 3 caches de geo8707 sur le parcours), des conseils par une personne qui a testé les randonnées, des pique-nique bio confectionnés à la demande.

A 9h15, il n’y a plus qu’une place libre sur le parking du village. Que se passe-t-il donc ? les états généraux du film documentaire qui commencent dans deux jours !

La météo à cet endroit
avec prévisions à 3 jours

IMG_9498.jpgLes explications de la fiche et le balisage jaune-blanc sont au départ bien suffisants. La route longe les vignes : oui, l’Ardèche fournit d’excellents vins de pays en Indication Géographique Protégée ! Après un passage en sous-bois, je rejoins l’ancienne route qui relie Aubenas à Saint-Laurent, puis, à l’intuition (pas d’indication claire sur la fiche), je délaisse la large piste pour un étroit sentier dans la même direction ; IMG_9501.jpgIMG_9506.jpgà nouveau sur la gauche, je rejoins le sentier en balcon qui domine les gorges de la Louyre2. Dans le ruisseau, une écrevisse à pattes blanches s’efforce de survivre. Le sentier passe en balcon au dessus des gorges me laissant le temps d’observer un groupe de grimpeurs à l’assaut d’une paroi. Au loin la ville d’Aubenas.

Une variante visible à droite du sentier sur la carte IGN, vous mènera à la baume Chabanne connue pour héberger une colonie de chauve-souris.

… tous les jeunes sont autonomes, vers la Baume Chabanne, exutoire d’une rivière souterraine […]. Depuis 1991, la colonie occupe seulement ce dernier site et la parturition4 (jeune non volant) y a été constatée en juin 1992. Evolution des populations de chiroptères dans le département de l’Ardèche entre 1953 et 1992

IMG_9518.jpgAu lieu-dit l’Echelette3, descendez la D259 par la droite ; le chemin reprend sur le plateau à gauche, après le virage : un grand panneau d’information sur Jastres en indique le début. Le plateau calcaire dénudé était autrefois cultivé et pâturé. Après une période d’abandon, il est parait-il de nouveau valorisé par les éleveurs mais je n’en ai pas trouvé trace. La chaleur est maintenant difficile à supporter ; un randonneur qui revient de l’oppidum me souhaite bon courage. IMG_9530.jpgAu loin, l’oppidum de Jastres Nord (de type éperon barré) affiche sa large et impressionnante façade, dégagée en 1978 sur plus de 400m de long.

Jastres l’oppidum par geo8707

Le rempart rejoint le bord de la falaise qui domine la rivière Ardèche en un à-pic de 130m. Avec ses sept tours, carrées ou rondes reliées entre elles par onze courtines, une entrée en chicane, c’est l’oppidum le mieux conservé que j’ai jamais vu. IMG_9525.jpgIl a été occupé durant à peine un siècle avec des modes de construction protohistoriques et une influence romaine (utilisation de mortier, tours rondes couvertes de tuiles). le long des murs, on a retrouvé une grande quantité de galets, boulets de basalte ou granit destinés à se transformer en pierres de jet : témoignage du rôle défensif de l’oppidum. Claude Lefebvre situe son occupation vers le 1er siècle avant J.-C.

pano-oppidum-jastres.jpg

Claude Lefebvre, Bilan des fouilles des oppida du plateau de Jastres, Ardèche archéologie, 1985

Dans les pas de Cévennes Terre de Lumière, à la découverte du patrimoine vivarois, hors-série, Cévennes terre de Lumière, Aubenas, juillet 2002

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