Voie verte à Saint-Etienne… De la Terrasse au site du Puits Couriot

Pour découvrir cette voie verte, j’ai téléchargé une description et un vague plan schématique : je peux vous dire tout de suite, ce n’est pas suffisant pour quelqu’un qui ne connait pas la ville. Pas d’indication de durée entre deux points. Déjà, à l’arrivée du métro Terrasse, on vous dit ‘Depuis la place de la Terrasse, emprunter la rue Bergson et prendre à droite’ sans même vous orienter ou vous donner un point de repère visuel ; j’aurais plutôt écrit de ‘revenir en arrière sur les traces du Tram’ ; à l’entrée du bois, deux panneaux différents avec une bordure supérieure verte sont visibles : l’un des deux baliserait-il la voie verte ? là non plus rien d’indiqué sur le site de la ville de Saint-Etienne.  L’un balisant une fin de parcours, c’est le second chemin qui m’a tentée par  mais c’est celui par lequel on arrive quand on vient de Grouchy ! je n’ai pas vu indiquer le golf que je devais longer et dans l’immense parc Montaud, les bornes vertes sont partout dont une série qui en fait le tour. Je ne sais plus s’il faut les suivre ou pas.

Finalement, je m’inventerai un parcours qui emprunte la bonne direction tout en s’écartant parfois de l’itinéraire prévu. Il est vrai que sous la neige, les repères se perdent facilement.

Il y a assez de neige pour que les enfants la transforment en bonhomme. Ces errances m’ont fait découvrir le crêt des 6 soleils qui domine les crassiers des mines, déchets de lavage sans utilité ; s’y trouve un cadran analemmatique1, en marbre avec une échelle zodiacale. Quand la neige s’est mise à tomber, j’ai décidé de m’arrêter au musée de la mine et de visiter le puits Couriot.

La visite guidée est particulièrement intéressante puisqu’elle permet de descendre à quelques mètre sous terre (nous 7 m mais les mineurs descendaient à plus de 700m) pour visiter une galerie reconstituée en remontant le temps et en faisant connaissance avec les différents métiers de la mine : ceux qui travaillent au fond (géomètre, piqueur, boiseur, boutefeux,…) et ceux qui travaillent au jour (lampiste, machinistes, ouvriers d’entretien des machines, infirmiers, personnels administratifs,…). La salle des pendus, où se trouve suspendus au plafond les vêtements des mineurs afin de les faire sécher, a ému plus d’un visiteur.
Les métiers, site personnel
Musée de la mine Saint-Etienne.fr, 04.77.43.83.23 – visite guidée 6.40€ en 2015
L’association des amis du musée de la mine

Je n’ai donc parcouru que la moitié de la voie verte. La combinaison voie verte + musée est intéressante en famille, même l’hiver.

voie verte 1ere partie5km300, 148m dénivelée (+402, -402), 3h00 au total (2h40 déplacement)

1C’est l’azimut du Soleil qui donne l’heure. Les plots en granite rose marquent les heures de 5 heures du matin à 19 heures.



Rochecorbon

Nous partons à trois pour une balade et non une randonnée ; après un passage à l’office du tourisme de Rochecorbon, nous imaginons un circuit longeant la Loire, un arrêt à la cave du Capitaine pour récupérer la clé de la chapelle Saint-Georges puis un retour par la rue de la Bourdonnerie qui passe près de la Lanterne, tour quadrangulaire haute de dix mètres que l’on aperçoit d’en bas ; depuis la promenade le long de la Loire, elle nous parait bien maigrichonne ; bâtie en 1095 par le Seigneur Robert des Roches sur l’emprise du château fort datant de 1113, elle est un symbole fort de Rochecorbon.

Cette tour de guet consolidée et remaniée au XVè siècle pouvait servir de fanal dont les feux prévenaient la garnison d’Amboise des dangers menaçant Rochecorbon ; elle servait également à guider les navigateurs sur La Loire. La Lanterne aurait inspiré BALZAC dans ses romans. Extrait du site de la commune de Rochecorbon

Comme nous empruntons partiellement le circuit dénommé « Histoire de la rue« , nous profitons des panneaux explicatifs : dans l’ancien pigeonnier du seigneur en bordure de falaise, des vers à soie étaient nourris de feuilles de mûrier jusqu’à la formation du cocon. Le froid a tué les mûriers, la Révolution a achevé l’extinction de l’activité.

La Loire à Rochecorbon et l'ile des Buteaux
La Loire à Rochecorbon et l’ile des Buteaux

Sur un des îlots de sable au milieu de la Loire, l’île aux vaches, se pratiquait l’élevage bovin. Il parait même que les vaches traversaient la Loire à la nage pour aller brouter sur la terre ferme. Aujourd’hui la végétation a changé : batraciens, oiseaux, petits mammifères ont trouvé refuge sous les racines ou dans les arbres.

Habitations troglodytiques
Habitations troglodytiques

Ce qui attire d’emblée notre attention, ce sont des grottes naturelles, aménagées dans la falaise de tuffeau ; manifestement, certaines habitations troglodytiques sont toujours occupées comme à l’époque paléolithique. Quelques belles bastides, des châteaux ici, surgissent de la falaise, dans un cadre de verdure comme  l’Art Hötel Tours, ancien joyau de la fin du XIXè siècle, propriété de Madame Tonnelle, épouse du Général Becker.

Chaland de la Loire
Chaland de la Loire

Arrêt devant deux chalands de la Loire ; un fond plat, l’avant élancé et la voile carrée, voilà un futreau de Loire prêt à naviguer. Nous quittons les bords de la Loire pour le quartier Saint-Georges, autrefois paroisse à part entière, rattachée en 1808 à la commune de Rochecorbon. L’office du tourisme nous a chaleureusement recommandé de visiter la Chapelle St Georges, partiellement troglodytique, qui abrite une crypte taillée dans le tuffeau, un vitrail d’origine et des fresques romanes, conservées grâce à la chaux dont furent recouverts les murs à différentes époques.

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Visions de la côte d’Opale : l’estuaire, le cimetière militaire d’Etaples et Camiers

Pourquoi tout le monde veut faire une promenade en mer sur la baie de la Canche alors qu’il ne fait pas très beau ? c’est pour voir des phoques bien sûr ! Les phoques qui sont dans l’eau, souvent à très peu de distance du rivage, ne viennent que très rarement se mettre au sec. phoque (photo F. Caloin)On ne voit au loin que leur tête sombre au ras de l’eau, grande comme une tête d’épingle : c’est un peu décevant mais on y croit ! Quand on consulte le site qui concerne l’observation des phoques et cétacés de la côte d’Opale, on se rend bien compte que les veaux marins se comptent sur les doigts d’une main en baie de Canche et que l’on y récupère de temps en temps des cadavres, comme début avril 2013.


Même s’il est superbement entretenu en jardin fleuri, le cimetière militaire donne froid dans le dos. Qui a écouté les histoires de guerre vécues par ses grands-parents ou ses parents, ne peut être insensible.

Cela me rappelle une anecdote qui s’est passée sur le lieu du charnier de Signe (83) ; un autel, une vaste plaque de marbre gravée pour chaque résistant mitraillé par les Allemands durant la seconde guerre mondiale. Un père de famille y vient avec ses deux enfants : le plus jeune passe sous l’autel en marchant sur le coffret renfermant les ossements des fusillés – coffret déposé là à la demande de Gaston Defferre, alors maire de Marseille – tandis qu’une adolescente fait part de son étonnement à son père qui lui explique l’évènement : « ah bon ? y’a eu la guerre dans notre pays ? ». Pour moi qui était enseignante il n’y a pas si longtemps, je pense que l’éducation nationale n’a peut-être pas suffisamment joué son rôle… Nos enfants ne connaissent-ils pas mieux l’histoire des romains que celle de leurs plus proches ancêtres ?
A lire dans randomania : du charnier de Signes à la grotte du vieux Mounoï

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