Incontournable ! la balade du phare au rocher de la Vierge à Biarritz

IMG_4664r.JPGDépart depuis le phare de Biarritz jusqu’au rocher de la Vierge par un temps mitigé offrant un ciel fortement constrasté. Certes, c’est un grand classique de 2.700km le long de la plage, mais un classique fort agréable entre plages, petit port et belles demeures. Même les adolescents qui nous accompagnaient l’ont appréciée…

Construit en 1834, le Phare de Biarritz aux 248 marches permet de s’élever à 73m d’altitude. Il domine le Cap Hainsart séparant la côte sablonneuse des Landes à la côte rocheuse du Pays Basque. » Extrait du site http://www.pays-basque-pyrenees.com/decouverte/biarritz-rocher-vierge.html
Avant d’être relié à la terre par la passerelle métallique actuelle attribuée à Gustave Eiffel en 1887, le Rocher de la Vierge l’était par une passerelle en bois construite sur ordre de Napoléon III. Sa femme l‘impératrice Eugénie avait décidé de faire de Biarritz son lieu de villégiature. La ville attire alors tous les rois d’Europe. Durant mon séjour, je retrouverai la trace du couple impérial à la Rhune et au marais d’Orx.

La statue de la Vierge y fut érigée en 1865 et le rocher percé. Le point de vue depuis cet endroit donne, d’un côté sur la baie de Biarritz et sa grande plage, de l’autre sur la plage des Basques jusqu’à la ligne des Pyrénées au loin. Par temps clair, on pourrait même apercevoir San Sebastian en Espagne.

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Depuis 1864, la Vierge commémore le retour miraculeux de baleiniers  biarrots, pris dans une tempête. Ils n’arrivent pas à rejoindre le Port vieux et voient la mort arriver. En plein désespoir, ils sont éblouis par une lumière… ils la suivent et rentrent pour la plupart sains et saufs à terre. Ils érigent alors une statue de la Vierge et quelques croix sur cet îlot rocheux. (au centre des photos de droite, villa Belza)

Rocher_Vierge_1913.jpgla passerelle et la Vierge en 1913

 

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Beaucoup de vent en ce 13 août mais la Vierge est accessible ; parfois, par mauvais temps, la passerelle est recouverte d’eau.
Biarritz en images, site de linternaute

La maladrerie des Templiers dans les gorges de l’Ardèche

Belle boucle, bien sportive, puisqu’il faut descendre presque 400m de dénivelée pour atteindre les gorges de l’Ardèche et autant pour remonter sur le plateau. Déjà pour rejoindre le GR4 près de la maison forestière, c’était galère : la piste partant du Garn, bien que fléchée, se termine en impasse ; revenus sur nos pas, nous avons pris celle de Laval, matérialisée sur la carte, par un trait continu doublé d’un pointillé : ce fut long et pénible, tant il y avait de pièges à cause des pierres qui claquaient sous la voiture ou la faisaient glisser. Enfin, c’est le départ pour la maladrerie des Templiers. De ce côté de la rivière, nous sommes dans le Gard ; sur l’autre rive, c’est l’Ardèche.

img_6914r.JPGPendant une demie-heure, la traversée du bois de Saint-Martin se fait à bonne vitesse en terrain sec et caillouteux : j’ai bien du mal à imaginer que les gorges de l’Ardèche sont à quelques pas. Vient alors la descente en sous-bois : toujours pas de rivière. Soudain, à l’approche de la première cache, je pousse un cri de surprise : quel spectacle que ce méandre de l’Ardèche et ces hautes falaises ! tellement contrastés entre ombre et lumière qu’aucune photo ne sera réussie. A mes pieds c’est le vide et j’anticipe déjà l’effet que ça fera quand je serai au fond des gorges.

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Avec la température ressentie et le vent

Après quelques passages raides dont un avec des chaines, nous arrivons aux abords de la maladrerie des Templiers. gorges_158_VPACK.FREE.FR.jpgPerdue au milieu de la nature devenue hostile, je comprends pourquoi elle est si isolée : la lèpre autrefois faisait peur. (ci-contre, l’Ardèche en crue, photo du site vpack.free.fr)

maladrerie_2_IGN.jpg (IGN)

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« A la fin du XIème siècle on assiste en Occident à une multiplication des institutions charitables en particulier des institutions des léproseries. Ce mouvement de création est lié, non pas comme on l’a cru longtemps à une extension de la lèpre dûe aux croisades, mais au développement économique, à la croissance urbaine et surtout à une évolution des mentalités religieuses qui voient dans le pauvre et le malade une image du Christ img_6930r.JPGsouffrant. […]. Au XIIIème siècle, le testament de Louis VIII en mentionne 2000 pour le royaume qui était alors la moitié de la France actuelle. La lèpre est une maladie ancienne connue depuis la plus haute antiquité. Elle est véhiculée par les soldats barbares au service de Rome. Il s’agit d’une maladie infectieuse causée par un bacille, le «mycobacterium leprae», découvert en 1875 par le norvégien Hansen. C’est une maladie [qui] se transmet par contact prolongé ; l’incubation dure de 2 à 5 ans en moyenne. Depuis 1941 on sait traiter efficacement la lèpre et on peut la guérir à l’aide de différents antibiotiques. […] Reconnu comme lépreux, le malade est alors conduit, souvent de façon solennelle en procession à la maladrerie. Après une messe de requiem, on lui attribue un logement dans le quartier réservé aux lépreux. De la nourriture, de l’argent, des vêtements lui sont fournis, ainsi que de gros baquets pour les bains nécessaires pour calmer les suppurations et les démangeaisons. »

On reconnait facilement la chapelle et ses petites baies romanes, la citerne ou cave voûtée au centre de l’ensemble et dont l’accès protégé semble bien fragile, le bâtiment à arcades au levant, qui a pu servir de logis ou de dortoir.

http://www.ardeche-infos.com/tourisme/riviere/maladre.html

SceauTempliersIV.gifSelon le curieux site mission Liberté Québec dont je n’ai pas compris tout à fait la mission spirituelle, ont été découverts sur ce lieu « Deux sceaux, dont un indéniablement templier, des outils insolites et étranges que l’on pouvaient identifier soit à l’usage de la chirugie soit à des activités techniques de précision. » Tout un réseau de galeries naturelles et aménagées circuleraient sous le puits.  « Un total de 2700m de réseaux fut parcourus raisonnablement en moins de 5 heures. Des signes différents semblaient correspondre à plusieurs directions très précises dont tout un circuit balisé à l’aide de petites croix pattées. »

La maladrerie des Templiers dans les Gorges de l’Ardèche, J.P. Huyon, Cévennes Terre de Lumière, n°126, 2001
La maladrerie des templiersPierre deVerduzan, Cévennes magazine, Août 2000, n°1050. pp.17-20

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Barjac, les dolmens des Oeillantes

img_6872r.JPGVous avouerai-je mon ignorance ? je ne savais pas que le Gard était riche en mégalithes :  il compterait, selon Bruno Marc, 300 dolmens et autant de menhirs. Sur le plateau calcaire où Buckfast nous enmène, on compte un groupe de 6 dolmens sur les Oeillantes, un groupe de 5 dans la Dévèze et 3 ruinés à la Serre de Fabre. Le premier, ci-contre, serait le plus gros du bois communal, le poids de sa table avoisinerait les 5 tonnes.

Dolmen des Oeillantes par le site Mégalithes du monde

img_6900r.JPGLe parcours choisi, bien balisé, est repéré sur l’un de ses départs possibles, par un menhir moderne. Il passe par 3 dolmens qui sont classés monuments historiques depuis 1992, les autres sont bien cachés dans les bois de chênes. J’ai téléchargé sur mon GPS la route au format .gpx (merci Buckfast) qui permettra de ne pas perdre de temps à chercher le bon chemin à chaque intersection. Prudente quand même, j’ai emmené la carte IGN qui nous servira bien pour le retour. img_6884r.JPGimg_6882r.JPG Quelques kilomètres sur une piste forestière caillouteuse sans difficulté. Nous nous arrêtons face à un grand arbre pour lequel je me pose la question du nom : des aiguilles en étoile, des gros fruits dressés ovoïdes, des écailles larges. Un cèdre de l’Atlas ? Souvent, je m’interroge sur l’environnement : géologie, biologie, fleurs, animaux, patrimoine régional. Existerait-t-il dans le sud-est une association organisant des randonnées le week-end menées de main de maître par un guide nature ou un polyvalent de l’environnement ? Si vous avez trouvé cette perle rare, je vous remercie de me le faire savoir.

img_6886r.JPGDe chaque côté de l’étroit sentier de la colline de la Serre de Fabre, c’est une forêt sauvage. Au loin la montagne enneigée des Cévennes nous rappelle que c’est l’hiver malgré le soleil qui tente de nous réchauffer.

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Avec la température ressentie et le vent

img_6878r.JPGUn dolmen est une sépulture mégalithique préhistorique constituée d’une ou plusieurs grosses dalles (tables) posées sur des pierres verticales qui lui servent de pieds (les orthostates). Le tout étant originellement recouvert, maintenu et protégé par un tumulus. Il s’agissait de sépultures individuelles ou collectives pouvant contenir jusqu’à plusieurs centaines d’individus.

  • Il y a 35 000 ans environ, l’homme « moderne » arrive (Cro-Magnon). Il s’installe définitivement sur cette terre, dessine peintures et gravures.  Il marque le paysage par la construction de monuments mégalithiques, […] et aménagent des grottes naturelles.
  • Néolithique, nouvel âge de pierre ou pierre polie : entre -6.000 et – 3000 ans. La domestication des animaux et la culture des céréales changent la vie quotidienne des hommes. Ils se fixent sur ‘leur’ territoire pour surveiller ‘leurs’ biens.
    Les innovations techniques se multiplient : poterie, filage, tissage, polissage etc.
    La tombe devient collective et monumentale : le dolmen.

Extrait du site Préhistoire du Sud du Massif Central, Le pays des Cévennes, Causses, & Gorges du Tarn

Les dolmens de l’Ardèche

img_6892r.JPGNous rejoignons la grotte de la Forestière, fermée à la visite en cette période. On peut juste descendre quelques marches et imaginer grâce à l’entrée ce que peut être l’intérieur.

img_6896r.JPGimg_6893r.JPGQuelques centaines de mètres plus loin, nous tentons de marcher en équilibriste sur les pointes rocheuses  des lapiaz, formation géologique due au ruissellement de l’eau de pluie qui dissout la roche : prudence, il s’agit de ne pas tomber dans les rigoles et crevasses creusées par l’eau.

lapiaz

img_6902r.JPGEn suivant les panneaux vers la baume de Ronzé, je n’ai pas trouvé la grotte mais j’ai manifestement suivi la trace d’un gros sanglier. Au vu de la carte IGN, je crois bien que le panneau indiquait une fausse piste. Pendant ce temps, Ti’Mars… cherchait la cache qui lui résistera malgré ses deux tentatives.

Nous terminerons par une courte visite du village de Barjac : la poste est fermée le vendredi après-midi, la chambre d’hôtes n’a pas servi depuis novembre dernier, un seul restaurant d’ouvert dont nous profiterons entre amis. Le tourisme d’hiver n’a pas encore pris son essor et pourtant je trouve que c’est souvent une période favorable pour découvrir la nature en toute tranquillité, à pied ou à vélo. Itinéraire 2h20 déplacement, dénivelée 130m

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Merci Buckfast pour les 4 caches de Barjac le circuit des dolmens, préparées et cachées par un pro du geocaching.