Randonnée et interdiction de circuler été 2008

Ce qu’il faut retenir : chaque jour la préfecture publie une carte des zones à risques, en se basant sur la * Carte de vigilance de météo France. Ces dispositions concernent le public.

Les dispositions des différents départements seront mises à jour
au fur et à mesure que les arrêtés auront été pris.

Bouches-du-Rhône, 2008

Attention changement par rapport à 2007 : les nouvelles dispositions ont élargi la période de réglementation mais simplifié les règles à l’intérieur de chaque niveau de vigilance.

* Télécharger l’arrêté préfectoral 2008 (Arrêté préfectoral 2008127-1 du 6 mai 2008)
Du 1er juin au 30 septembre 2008, le niveau de danger feu de forêt est défini chaque jour à partir de 18 heures pour le lendemain, par grand massif forestier et par commune (nouveauté 2008) incluse dans celui-ci.

Dispositions générales pour 2008 :

  • En niveau ORANGE, la circulation des personnes, la circulation et le stationnement des véhicules sont autorisés ;
  • En niveau ROUGE, la circulation des personnes, la circulation et le stationnement des véhicules ne sont autorisés que le matin de 6 à 11 heures ; dans les zones d’Accueil du Public en forêt (ZAPEF), l’accès est autorisé toute la journée.
    Liste des ZAPEF mise à jour mars 08: 3 zones supprimées par rapport à 2007 (site decathlon à Bouc Bel Air, Parc de la Bastide Haute et de la pinède St-Léon à Salon) ; 2 sites ajoutés (Domaine de l’abbaye Saint-Michel de Frigolet à Tarascon, parc de Figuerolles à Martigues)
  • En niveau NOIR, la circulation des personnes, la circulation et le stationnement des véhicules sont interdits !

si aucune disposition plus défavorable n’a été prise par la commune. Meyrargues, Peyrolles, Jouques, St-Paul par exemple, ont pris un arrêté municipal interdisant totalement l’accès aux massifs forestiers de leur commune. Merci à DD qui me précise que Venelles, cette année, s’est alignée sur l’arrêté préfectoral.

Exemple de ZAPEF dans le massif de la Sainte-Victoire : à partir du parking des Cabassols, le Sentier des Venturiers jusqu’au Prieuré de la Sainte-Victoire et la Croix de Provence ; le sentier des Crêtes jusqu’au Pic des Mouches ; l’itinéraire pédestre du Pic des Mouches au parking du Col des Portes ; domaine départemental de Roques Hautes : partie située à l’est de l’aqueduc de Doudon et de la piste qui rejoint le plateau de Roques Hautes ; chemin d’accès à la chapelle Saint-Ser depuis le parking Saint-Ser en bordure de RD 17.

feux-03072007.jpg

Exemple d’une carte journalière représentant les niveaux de danger Pour connaitre les conditions en temps réel, consulter :

  • le serveur vocal dédié du Comité Départemental du Tourisme au 08.11.20.13.13
  • la carte d’accès aux massifs du 13 sur le site de la préfecture : þune date de mise à jour 14 juin concerne l’accès aux massifs pour le 15 juin. N’oubliez pas d’actualiser votre page chaque jour !
  • la carte de vigilance de météo France
  • le service départemental d’incendie et de secours,
  • la mairie de la commune où se trouve la randonnée que vous avez projetée,

Var

Rappel des dispositions en vigueur : du 21 juin au 30 septembre, la préfecture émet quotidiennement, à partir de 19h pour le lendemain, une carte matérialisant le risque d’incendie par massif. L’arrêté du 15 mai 2006 réglementant l’accès aux massifs forestiers

* la situation du jour sur le site de la préfecture du Var (mise à jour la veille au soir pour le lendemain)

N° du répondeur : 04 98 10 55 41

  • JAUNE : prudence,
  • ORANGE: accès déconseillé,
  • ROUGE : accès fortement déconseillé ; sur les voies avec panneau blanc cerclé de rouge, l’accès des véhicules est interdit,
  • NOIR : accès totalement interdit.

Site de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt du Var (réglementation de tous les massifs et des îles d’Hyères)

Des conditions particulières concernent le sentier du littoral (se renseigner auprès de la commune) généralement accessible par grand vent mais non par temps de pluie

Vaucluse

Deux nouveaux arrêtés sont parus : un pour la circulation des personnes, l’autre pour la circulation des véhicules dans le massif d’Uchaux.

Arrêté du 30 juin 2008 n° SI2008-06-30-0060-PREF : abrogé le 11 septembre 2008

Du 1er juillet 2008 au 30 septembre 2008 (abrogé le 11 septembre : arrêté), le camping sauvage est interdit. L’accès aux massifs forestiers du Vaucluse est interdit à toute personne les jours où la prévision de danger est classé en risque exceptionnel (NOIR) par la station Meteo France de Valabre. La période réglementée pourra être prolongée si le risque de feu de forêt le justifie.

En dehors du risque exceptionnel :

  • au nord, Ventoux, Montmirail, Bollène-Uchaux : accès autorisé ; les communes concernées sont citées dans la zone « A » de l’arrêté ci-dessus ;
  • massifs forestiers des Monts de Vaucluse, collines de Basse Durance, Lubéron : accès autorisé de 5h à 12h ; toute la journée si vous êtes encadré par un professionnel muni d’une autorisation sécurité-environnement ; les communes concernées sont citées dans la zone « B » de l’arrêté 2008 ci-dessus ; dans cette zone B, 11 sites particulièrement touristiques et surveillés sont ouverts jusqu’à 20h :
    • Massif des Monts de Vaucluse :
      • – Sentier des cheminées des Fées à Rustrel
      • – Sentier du Sahara à Rustrel
      • – Cédraie de Cabrieres d’Avignon
      • – Gorges de la Véroncle à Gordes
      • – Sentier des Ocres à Roussillon
      • – Chapelle ste Radegonde à St Saturnin les Apt
      • – Parking du chateau de Saumane : Ajouté en 2008
    • Massif du Luberon :
      • – Gorges du Régalon à Cheval blanc
      • – Secteur de Valloncourt à Cheval Blanc
      • – Cédraie de Bonnieux
      • – Fort de Buoux

Dans les deux zones, la circulation et le stationnement des véhicules à moteur sont interdits sur les chemins non revêtus desservant tous les massifs forestiers, ainsi que les chemins goudronnés de Vidauque et du trou du Rat dans le petit Lubéron.

Vous ne connaissez pas la région ? vous voulez savoir dans quelle zone se trouve telle ou telle commune ? Téléchargez le fichier excel classé par ordre alphabétique de communes du 84.
L’information du public est assurée par une borne d’information téléphonique sur le danger météorologique. Le numéro à composer est le 04 88 17 80 00

Préfecture du Vaucluse, défense et sécurité

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La maladrerie des Templiers dans les gorges de l’Ardèche

Belle boucle, bien sportive, puisqu’il faut descendre presque 400m de dénivelée pour atteindre les gorges de l’Ardèche et autant pour remonter sur le plateau. Déjà pour rejoindre le GR4 près de la maison forestière, c’était galère : la piste partant du Garn, bien que fléchée, se termine en impasse ; revenus sur nos pas, nous avons pris celle de Laval, matérialisée sur la carte, par un trait continu doublé d’un pointillé : ce fut long et pénible, tant il y avait de pièges à cause des pierres qui claquaient sous la voiture ou la faisaient glisser. Enfin, c’est le départ pour la maladrerie des Templiers. De ce côté de la rivière, nous sommes dans le Gard ; sur l’autre rive, c’est l’Ardèche.

img_6914r.JPGPendant une demie-heure, la traversée du bois de Saint-Martin se fait à bonne vitesse en terrain sec et caillouteux : j’ai bien du mal à imaginer que les gorges de l’Ardèche sont à quelques pas. Vient alors la descente en sous-bois : toujours pas de rivière. Soudain, à l’approche de la première cache, je pousse un cri de surprise : quel spectacle que ce méandre de l’Ardèche et ces hautes falaises ! tellement contrastés entre ombre et lumière qu’aucune photo ne sera réussie. A mes pieds c’est le vide et j’anticipe déjà l’effet que ça fera quand je serai au fond des gorges.

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Avec la température ressentie et le vent

Après quelques passages raides dont un avec des chaines, nous arrivons aux abords de la maladrerie des Templiers. gorges_158_VPACK.FREE.FR.jpgPerdue au milieu de la nature devenue hostile, je comprends pourquoi elle est si isolée : la lèpre autrefois faisait peur. (ci-contre, l’Ardèche en crue, photo du site vpack.free.fr)

maladrerie_2_IGN.jpg (IGN)

img_6925r.JPG

« A la fin du XIème siècle on assiste en Occident à une multiplication des institutions charitables en particulier des institutions des léproseries. Ce mouvement de création est lié, non pas comme on l’a cru longtemps à une extension de la lèpre dûe aux croisades, mais au développement économique, à la croissance urbaine et surtout à une évolution des mentalités religieuses qui voient dans le pauvre et le malade une image du Christ img_6930r.JPGsouffrant. […]. Au XIIIème siècle, le testament de Louis VIII en mentionne 2000 pour le royaume qui était alors la moitié de la France actuelle. La lèpre est une maladie ancienne connue depuis la plus haute antiquité. Elle est véhiculée par les soldats barbares au service de Rome. Il s’agit d’une maladie infectieuse causée par un bacille, le «mycobacterium leprae», découvert en 1875 par le norvégien Hansen. C’est une maladie [qui] se transmet par contact prolongé ; l’incubation dure de 2 à 5 ans en moyenne. Depuis 1941 on sait traiter efficacement la lèpre et on peut la guérir à l’aide de différents antibiotiques. […] Reconnu comme lépreux, le malade est alors conduit, souvent de façon solennelle en procession à la maladrerie. Après une messe de requiem, on lui attribue un logement dans le quartier réservé aux lépreux. De la nourriture, de l’argent, des vêtements lui sont fournis, ainsi que de gros baquets pour les bains nécessaires pour calmer les suppurations et les démangeaisons. »

On reconnait facilement la chapelle et ses petites baies romanes, la citerne ou cave voûtée au centre de l’ensemble et dont l’accès protégé semble bien fragile, le bâtiment à arcades au levant, qui a pu servir de logis ou de dortoir.

http://www.ardeche-infos.com/tourisme/riviere/maladre.html

SceauTempliersIV.gifSelon le curieux site mission Liberté Québec dont je n’ai pas compris tout à fait la mission spirituelle, ont été découverts sur ce lieu « Deux sceaux, dont un indéniablement templier, des outils insolites et étranges que l’on pouvaient identifier soit à l’usage de la chirugie soit à des activités techniques de précision. » Tout un réseau de galeries naturelles et aménagées circuleraient sous le puits.  « Un total de 2700m de réseaux fut parcourus raisonnablement en moins de 5 heures. Des signes différents semblaient correspondre à plusieurs directions très précises dont tout un circuit balisé à l’aide de petites croix pattées. »

La maladrerie des Templiers dans les Gorges de l’Ardèche, J.P. Huyon, Cévennes Terre de Lumière, n°126, 2001
La maladrerie des templiersPierre deVerduzan, Cévennes magazine, Août 2000, n°1050. pp.17-20

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Barjac, les dolmens des Oeillantes

img_6872r.JPGVous avouerai-je mon ignorance ? je ne savais pas que le Gard était riche en mégalithes :  il compterait, selon Bruno Marc, 300 dolmens et autant de menhirs. Sur le plateau calcaire où Buckfast nous enmène, on compte un groupe de 6 dolmens sur les Oeillantes, un groupe de 5 dans la Dévèze et 3 ruinés à la Serre de Fabre. Le premier, ci-contre, serait le plus gros du bois communal, le poids de sa table avoisinerait les 5 tonnes.

Dolmen des Oeillantes par le site Mégalithes du monde

img_6900r.JPGLe parcours choisi, bien balisé, est repéré sur l’un de ses départs possibles, par un menhir moderne. Il passe par 3 dolmens qui sont classés monuments historiques depuis 1992, les autres sont bien cachés dans les bois de chênes. J’ai téléchargé sur mon GPS la route au format .gpx (merci Buckfast) qui permettra de ne pas perdre de temps à chercher le bon chemin à chaque intersection. Prudente quand même, j’ai emmené la carte IGN qui nous servira bien pour le retour. img_6884r.JPGimg_6882r.JPG Quelques kilomètres sur une piste forestière caillouteuse sans difficulté. Nous nous arrêtons face à un grand arbre pour lequel je me pose la question du nom : des aiguilles en étoile, des gros fruits dressés ovoïdes, des écailles larges. Un cèdre de l’Atlas ? Souvent, je m’interroge sur l’environnement : géologie, biologie, fleurs, animaux, patrimoine régional. Existerait-t-il dans le sud-est une association organisant des randonnées le week-end menées de main de maître par un guide nature ou un polyvalent de l’environnement ? Si vous avez trouvé cette perle rare, je vous remercie de me le faire savoir.

img_6886r.JPGDe chaque côté de l’étroit sentier de la colline de la Serre de Fabre, c’est une forêt sauvage. Au loin la montagne enneigée des Cévennes nous rappelle que c’est l’hiver malgré le soleil qui tente de nous réchauffer.

La météo aujourd’hui à cet endroit :
Avec la température ressentie et le vent

img_6878r.JPGUn dolmen est une sépulture mégalithique préhistorique constituée d’une ou plusieurs grosses dalles (tables) posées sur des pierres verticales qui lui servent de pieds (les orthostates). Le tout étant originellement recouvert, maintenu et protégé par un tumulus. Il s’agissait de sépultures individuelles ou collectives pouvant contenir jusqu’à plusieurs centaines d’individus.

  • Il y a 35 000 ans environ, l’homme « moderne » arrive (Cro-Magnon). Il s’installe définitivement sur cette terre, dessine peintures et gravures.  Il marque le paysage par la construction de monuments mégalithiques, […] et aménagent des grottes naturelles.
  • Néolithique, nouvel âge de pierre ou pierre polie : entre -6.000 et – 3000 ans. La domestication des animaux et la culture des céréales changent la vie quotidienne des hommes. Ils se fixent sur ‘leur’ territoire pour surveiller ‘leurs’ biens.
    Les innovations techniques se multiplient : poterie, filage, tissage, polissage etc.
    La tombe devient collective et monumentale : le dolmen.

Extrait du site Préhistoire du Sud du Massif Central, Le pays des Cévennes, Causses, & Gorges du Tarn

Les dolmens de l’Ardèche

img_6892r.JPGNous rejoignons la grotte de la Forestière, fermée à la visite en cette période. On peut juste descendre quelques marches et imaginer grâce à l’entrée ce que peut être l’intérieur.

img_6896r.JPGimg_6893r.JPGQuelques centaines de mètres plus loin, nous tentons de marcher en équilibriste sur les pointes rocheuses  des lapiaz, formation géologique due au ruissellement de l’eau de pluie qui dissout la roche : prudence, il s’agit de ne pas tomber dans les rigoles et crevasses creusées par l’eau.

lapiaz

img_6902r.JPGEn suivant les panneaux vers la baume de Ronzé, je n’ai pas trouvé la grotte mais j’ai manifestement suivi la trace d’un gros sanglier. Au vu de la carte IGN, je crois bien que le panneau indiquait une fausse piste. Pendant ce temps, Ti’Mars… cherchait la cache qui lui résistera malgré ses deux tentatives.

Nous terminerons par une courte visite du village de Barjac : la poste est fermée le vendredi après-midi, la chambre d’hôtes n’a pas servi depuis novembre dernier, un seul restaurant d’ouvert dont nous profiterons entre amis. Le tourisme d’hiver n’a pas encore pris son essor et pourtant je trouve que c’est souvent une période favorable pour découvrir la nature en toute tranquillité, à pied ou à vélo. Itinéraire 2h20 déplacement, dénivelée 130m

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Merci Buckfast pour les 4 caches de Barjac le circuit des dolmens, préparées et cachées par un pro du geocaching.