Le circuit du Cincle à Rumilly

Le circuit du Cincle1 – inauguré en juin 2021 à la base de loisirs de Rumilly – est intéressant mais peu documenté sur internet, avec un nom difficile à prononcer ; comme le ruisseau n’est qu’un filet d’eau pas très propice et que le cincle n’était pas à la recherche de nourriture active, nous n’en avons pas vu sauf…  sur les panneaux directionnels ; lors de notre première visite, nous avions constaté qu’il fallait passer plusieurs gués, qu’il valait mieux être équipé de surbottes et ne pas faire le circuit après de fortes pluies (passages glissants en particulier au niveau du barrage).

La seconde fois, nous sommes partis du parking entre le karting et la Maison du vélo mais on peut se garer à Boussy ou  le long de la D3 près du skate parc. De là rejoindre le début du circuit à côté de la passerelle piétonne sur le Chéran. Un vague plan ne représentant qu’un seul gué, confirme le départ. Nous avons parcouru le circuit en sens inverse, les bornes d’information sont donc en ordre décroissant mais cela n’a pas d’importance.

Le sentier en sous-bois le long du fougueux et sauvage Chéran, parfois facilité par quelques marches de bois, est agréable et facile. Nous y apprenons que la balsamine est envahissante et qu’il faut la signaler au Syndicat mixte interdépartemental d’aménagement du Chéran (SMIAC) si on la rencontre.

Tiens une borne rouge et blanche aux couleurs de la Savoie, la limite de la forêt communale (selon la mairie de Rumilly) le long d’un chemin important qui rejoignait autrefois la route n°2 (D910) ; variante : il est possible de le suivre jusqu’au sentier pédagogique retour près du point 2 sur le Dadon.

Des aménagements le long de la rivière permettent aux poissons, de se nourrir, se cacher, se reproduire. Cet îlot freine la vitesse du courant et crée des zones de repos.

Déjà la fin du circuit aller : un panneau vous invite à rejoindre la confluence Dadon/Chéran, là ou le petit cours d’eau rejoint le grand ; le Chéran est si fort qu’il pénètre dans le Dadon, faisant croire que le Dadon circule en sens inverse ! Bien d’autres ruisseaux alimenteront le Chéran : le Nant2 d’Aillon, les Eparis,…

Le Dadon, 8km de long, est « recalibré » dans les années 1990 pour que son cheminement soit plus direct. les conséquences sont terribles : phénomènes d’érosion violents, affaissements de terrain, perte de la biodiversité. Jusqu’en 2004, pêcheurs, associations de protection de l’environnement, se battent pour restaurer le Dadon. D’importants travaux sont engagés pour que le Dadon retrouve son lit d’origine et ses poissons.

Arrivée au premier gué ; pas beaucoup d’eau mais de toutes façons les pieds seront mouillés. Les surbottes n’ont pas été livrées à temps ; les sacs poubelles feront l’affaire : un autour de chaque pied, en tenant les liens, nous traversons sans difficulté. Au niveau de la société de pompage, il est possible de sortir du circuit pour retrouver le point 1 en passant dans l’herbe.

Deuxième gué, même scénario ; troisième gué : les rochers affleurent, on prend plaisir à sauter de rocher en rocher ; quatrième gué : le barrage ; les rochers sont souvent mouillés car l’eau s’écoule en permanence, éloignés les uns des autres, pas toujours bien plats mais si l’on avance avec précaution, pas de difficulté particulière.

Le Dadon a en effet quelques bras morts ; plusieurs panneaux portent le numéro 1 : certains nous informent sur la vie dans le ruisseau maisil faut regarder d’un peu plus près, un autre sur les embâcles nombreux, tas de branches et feuilles mortes qui bouchent le ruisseau.

Le début du circuit – presque la fin pour nous puisque nous l’avons parcouru à l’envers – se situe au seuil aménagé près du pont sur le Dadon : si le passage semble difficile, il est possible de traverser à gué sur le côté gauche, près du pont.

Pour retrouver la passerelle sur le Chéran, nous passons dans un pré où les vaches se sont installées sous les frondaisons. Petit sentier le long d’un petit plan d’eau puis nous choisissons de contourner le terrain de karting par l’arboretum : pelouses bien taillées, bancs malheureusement au soleil. Nous retrouvons le plus grand plan d’eau ; c’est par le nord que nous rejoindrons le parking.

Randonnée courte au cours de laquelle les enfants prendront sans doute plaisir à traverser à gué ; on peut prolonger la balade en faisant le tour du plan d’eau, un footing, un pique-nique ou une baignade (non surveillée). L’environnement est bien agréable ; malheureusement, une pollution aux PFAS (alkyls perfluorés et polyfluorés, polluants éternels) en avril 2023 a rendu les poissons inconsommables. h2oradio.fr

Image de l’itinéraire 4km260 1h20, 5m (+13, -13), 2h au total pour lecture des panneaux et traversées à gué.

1 cincle : oiseau passereau de 25 à 30 cm d’envergure ; il fréquente les eaux vives, pures et claires de la partie amont torrentueuse des cours d’eau et ce toute l’année car il est sédentaire. C’est là qu’il trouve les petites proies aquatiques dont il se nourrit. oiseaux.net
2 nant : ruisseau, cours d’eau principalement en Savoie

©copyright randomania.fr


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