Je viens de passer deux jours formidables avec « les romains », en compagnie d’un grand spécialiste de l’aqueduc du Gier, président du groupe archéologique Forez-Jarez (article à paraître) ; avant de quitter Saint-Etienne, il m’a conseillé une randonnée dans le Pilat ; je n’ai pas de voiture et je me demande bien comment je vais pouvoir m’organiser : Saint-Etienne est une ville bien desservie en transports en commun. Le tram m’a déposée à la gare routière, le car (TIL ligne 122 Saint-Etienne Annonay) m’a déposée sur le bord de la route à Planfoy : c’est super ! Le plus dur sera de ne pas rater le dernier car pour Saint-Etienne.
Dès le départ, ça grimpe pour rejoindre Planfoy, petite commune de 1000 habitants dans le Parc Naturel Régional du Pilat. Le premier balisage rencontré est plutôt voyant : sur fond vert foncé pour le parc, vert
fluo pour les directions, jaune pour la via ferrata. Sur le chemin de Corbières, déjà je profite de l’environnement naturel, puis j’entre dans la forêt aux arbres bien hauts (un pin de 75 ans est annoncé sur un panneau). Plus j’approche du plan d’eau et plus j’apprécie toutes les nuances de verts qui n’existent pas en Provence l’été ; plus grandit le barrage du gouffre d’Enfer et plus je devine la profondeur vertigineuse qu’il y a derrière.
Dès sa construction l’approche touristique a été prise en compte avec la création d’un sentier taillé dans la roche permettant d’arriver au pied du barrage avant l’ascension de celui-ci par un escalier sinueux.
Il a été conçu par les ingénieurs Graëff, de Montgolfier, Conte Grandchamps en 1862 sous le règne de Napoléon III et inauguré en 1866. Ce fut l’un des premiers barrages poids arqué en maçonnerie d’Europe, le plus haut barrage de France et du monde entier à sa conception.
Depuis 2003 le barrage a été complètement vidé et est utilisé comme écrêteur de crues ou lorsque le barrage du Pas-du-Riot est vide pour alimenter en eau la ville de Saint-Étienne. wikipedia
Le barrage du gouffre d’Enfer, Noëllie Ortega, Elodie Ravel, Éditions Édelgé, 2017
Bien que très tentant, je ne prendrai pas l’escalier qui descend à plus de 50m de profondeur, emprunté par des amateurs de via ferrata ou de parcours de montagne. Je voudrais rejoindre La Rochetaillée dont m’a parlé Jean-Claude. Continuer la lecture de « Gouffre d’enfer, Rochetaillée et barrage du Pas-de-Riot »