Tour des Bauges J2 : Aix-les-Bains et l’abbaye de Hautecombe

J2 tour des Bauges : la Motte en Bauges – Jarsy à pied, c’est ce qui est prévu ; mais il a plu toute la journée d’hier et il pleuvra encore aujourd’hui :  les gens du pays sont d’accord sur ce point ; de plus, chaussures, chaussettes, coupe-vent, pantalon ne sont pas encore secs ; nous décidons de faire du tourisme. L’office du tourisme du Chatelard nous remet un dépliant jaune fort judicieusement intitulé : « Temps pluvieux, itinéraires heureux » !

Nous décidons de partir à la découverte d’Aix-les-Bains puis de l’abbaye de Hautecombe1 au bord du lac du Bourget. Un moine bénédictin, croisé lors d’une randonnée, m’avait appris que les moines installés à Ganagobie, venaient de l’abbaye royale de Hautecombe (lire le plateau de ganagobie dans le blog randomania), où ils espéraient trouver un lieu plus calme et plus propice à la vie monastique.

A Aix-les-Bains (de Aquae = eaux, comme à Aix-en-Provence, même origine), nous visiterons le luxueux casino à la décoration légèrement rétro ; les œuvres d’art côtoient les salles de jeux, les salons et le bar ; l’invitation au plaisir du jeu se ressent partout.

Puis nous déambulerons sur la place de la mairie où subsistent quelques vestiges romains :

  • l’arc de Campanus à destination funéraire ; les 8 niches devaient abriter des statues ou des urnes,
  • le temple de Diane,
  • les thermes que les hommes ont beaucoup saccagé : ils comprenaient trois grandes piscines froides, deux baignoires à revêtement de marbre, deux pièces tièdes et plusieurs piscines chaudes. Les murs étaient ornés de marbre et stuc peint. Le torse drapé que l’on peut voir sur la place vient peut-être de ces thermes romains. Wuilleumier Pierre, Aix-les-Bains à l’époque romaine, In: Les Études rhodaniennes. Vol. 15 n°1-3, 1939. pp. 299-302 dans persée le portail de revue en sciences humaines et sociales.

L’abbaye de Hautecombe (Saint-Pierre de Curtille) n’est accessible que par une route en impasse ; seule la visite minutée de l’abbatiale est possible avec audio guide (3€). Nous accédons à la terrasse sur le lac depuis le parc extérieur.

Créée au début de l’année 1101, elle est prospère durant plusieurs siècles. Du XVè au XVIIè elle tombe en ruines petit à petit, les abbés commendataires ne résidant pas sur place et préférant jouir immédiatement des revenus de l’abbaye. Pillée pendant la révolution, elle est restaurée au XIXè par le roi de Sardaigne. Les moines cisterciens reviennent en 1826, les bénédictins de l’abbaye Sainte-Madeleine de Marseille en 1922. En 1992 les moines rejoignent Ganagobie en Haute Provence et la communauté  du Chemin Neuf prend la relève.

Elle [l’abbaye royale de Hautecombe] est connue pour être la nécropole de la Maison de Savoie (comtes de Savoie, leur famille, et quelques membres de la famille ducale de Savoie) puis de quelques-uns des rois et reines d’Italie. ndlr : le dernier roi d’Italie Humbert II de Savoie et son épouse Marie-José y sont inhumés, respectivement en 1983 et 2001
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Au fil de l’eau la Valserine, à pied, à vélo, en voiture

Invitée par Ain tourisme pour le lancement de testAin rando, j’ai recherché ce qui caractérisait le département de l’Ain  si peu connu de mon entourage. Je résumerai :

  • Traversé par la chaîne du haut Jura, ce département compte les plus hauts sommets du Jura : le Crêt de la Neige (1720m), le Reculet (1719 on a failli y aller). Voir dans ce blog l’article Vers le sommet du Reculet et le balcon du Léman
  • Un tram de campagne entre Bellegarde et le village de Chézery
  • Plusieurs fromages au goût unique : le bleu de Gex, la tome de l’Ain et le comté ; une spécialité que je n’avais jamais goûtée : les saucisses au bleu !
  • 7 sites classés, 11 MH monuments historiques inscrits ou classés dont 2 à Chézery Forens dont on ne nous parlera pas (la statue de la Vierge à l’enfant en bois polychrome, la borne frontière entre la Franche-Comté et le Bugey datée de 1613)
  • Aucune industrie polluante n’est située sur le territoire du pays de Gex Evaluation environnementale de la communauté de communes du pays de Gex
  • le CERN, centre de recherche ayant découvert récemment des particules dépassant la vitesse de la lumière.
  • une zone franche : l’instauration d’une zone franche à Bellegarde, particularité politique économique et douanière, fit suite aux découpages territoriaux du Traité de Paris (1815). Pour maintenir les relations séculaires entre Genève et le Pays de Gex, que la ville considérait comme son arrière-pays nourricier, le statut de zone franche donnait la possibilité d’importer en Suisse certains produits en franchise de droits de douane.
  • des sports d’été et d’hiver, certainement à un prix plus raisonnable que dans les Alpes
  • une nature bien verte… ce que dit du massif jurassien le cahier des charges du fromage de Comté :

    L’ensemble de la zone se caractérise par un climat de type continental, avec de grandes amplitudes thermiques entre l’hiver et l’été, et des précipitations qui, bien que réparties sur toute l’année, sont importantes en été. […] C’est un milieu montagnard ou sub-montagnard très arrosé avec une pluviométrie annuelle toujours supérieure à 900 mm et généralement supérieure  à 1000 mm. [Aix-en-Provence : 554mm, soit la moitié]

La météo à cet endroit
avec prévisions à 3 jours

C’est vrai que la pluie n’est pas un argument favorable au tourisme mais il faut bien en tenir compte, soit en inventant des loisirs d’intérieur (espaces de jeux couverts, musées, expositions, dégustations, activités créatives autour de l’artisanat local, etc), soit en inventant des activités autour de la pluie (!), soit en proposant des balades courtes et ludiques à l’extérieur (être mouillé un peu, ça passe, être mouillé  trop, ça ne met pas de bonne humeur…) en portant un bel et long imperméable aux couleurs de « l’Ain, mon luxe au naturel »…

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Le viaduc de Millau

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Le viaduc de Millau, chef d’oeuvre technique et artistique :

  • 320 millions d’euros sans financement public
  • 343m, le plus haut pilier, record mondial de hauteur
  • 2460m de long
  • 205000 tonnes de béton
  • mis en service en décembre 2004

Le viaduc sous toutes ses coutures :

  • pour la vue d’ensemble, s’arrêter sur l’aire de vision de la D809, avant Millau ;
  • pour se sentir tout petit, s’arrêter au pied du pilier de l’espace d’accueil des Cazalous sur la route de Sainte-Affrique ; ne pas manquer le petit film, synthèse des principales étapes de sa construction ;
  • pour le traverser en voiture (prix été 2008 : 7 euros), s’arrêter sur l’aire de vision de Brocuéjouls et monter jusqu’au belvédère pour une vue en enfilade ; l’aire est également accessible par la route, donc sans péage
  • à pied depuis Creissels (les corniches du Larzac)
  • en bus certains jours, la nuit (voir office du tourisme de Millau)
  • en bateau au pied de la pile P2 mais je n’ai pas essayé.