Chauvigny : les Géants du Ciel

Au cœur de la cité médiévale de Chauvigny (86), dans l’enceinte des vestiges du château des Evêques, se déroule un spectacle de rapaces étonnant durant lequel de magnifiques oiseaux de proies font revivre une pratique ancestrale : la Fauconnerie. Extrait du site les géants du ciel

Certes, ce genre de spectacle est désormais un classique, mais avec des enfants, cela reste un spectacle instructif et une attraction. Dans les ruines du château du moyen-âge, une aire de jeu a été aménagée pour tester les jeux de l’époque : chamboule-tout, échasses, quilles, Trou qui monte, etc. Pas sûr que ce soit tous des jeux de l’époque médiévale mais ça fait passer un bon moment. Liste de jeux médiévaux

Dès 1025, une forteresse est attestée à Chauvigny ; elle demeure la propriété des évêques de Poitiers jusqu’à la Révolution. Réaménagée au cours du Moyen Âge, elle est abandonnée au 18è siècle. […] Inscrite sur la première liste des monuments historiques, le château est cédé à l’État en 1843.
La forteresse comprend aujourd’hui un grand donjon du 12è siècle ; le second étage est éclairé, à l’est, d’une baie à coussiège (banc en pierre aménagé dans l’embrasure), ce qui permet de supposer que ce niveau avait une fonction résidentielle.
Au début du 15è siècle, la forteresse est profondément remaniée par l’évêque de Poitiers Ythier de Martreuil (1395-1405). Les deux premiers étages, pourvus de cheminées et de latrines, accueillaient les appartements de l’évêque ; le dernier étage était occupé par une chapelle. De ce bâtiment subsistent aujourd’hui les bases et un spectaculaire pan de mur.
Quatre autres châteaux (Harcourt, Gouzon, Flins et Montléon) […] sont progressivement achetés par l’évêque qui devient le seul seigneur de Chauvigny.

Avant le spectacle, les oiseaux sagement attachés à leur perchoir, se laissent approcher.

Pendant le spectacle, on ne sait plus où donner de la tête ; parfois les oiseaux nous frôlent.

La visite du parc après le spectacle permet de rencontrer les soigneurs et de voir le nourrissage des oiseaux. A la sortie, vous passerez devant l’incontournable magasin de souvenirs : attention aux tentations.

Un après-midi réussi garanti, aussi bien pour les petits que pour les grands.

Voie verte à Saint-Etienne… De la Terrasse au site du Puits Couriot

Pour découvrir cette voie verte, j’ai téléchargé une description et un vague plan schématique : je peux vous dire tout de suite, ce n’est pas suffisant pour quelqu’un qui ne connait pas la ville. Pas d’indication de durée entre deux points. Déjà, à l’arrivée du métro Terrasse, on vous dit ‘Depuis la place de la Terrasse, emprunter la rue Bergson et prendre à droite’ sans même vous orienter ou vous donner un point de repère visuel ; j’aurais plutôt écrit de ‘revenir en arrière sur les traces du Tram’ ; à l’entrée du bois, deux panneaux différents avec une bordure supérieure verte sont visibles : l’un des deux baliserait-il la voie verte ? là non plus rien d’indiqué sur le site de la ville de Saint-Etienne.  L’un balisant une fin de parcours, c’est le second chemin qui m’a tentée par  mais c’est celui par lequel on arrive quand on vient de Grouchy ! je n’ai pas vu indiquer le golf que je devais longer et dans l’immense parc Montaud, les bornes vertes sont partout dont une série qui en fait le tour. Je ne sais plus s’il faut les suivre ou pas.

Finalement, je m’inventerai un parcours qui emprunte la bonne direction tout en s’écartant parfois de l’itinéraire prévu. Il est vrai que sous la neige, les repères se perdent facilement.

Il y a assez de neige pour que les enfants la transforment en bonhomme. Ces errances m’ont fait découvrir le crêt des 6 soleils qui domine les crassiers des mines, déchets de lavage sans utilité ; s’y trouve un cadran analemmatique1, en marbre avec une échelle zodiacale. Quand la neige s’est mise à tomber, j’ai décidé de m’arrêter au musée de la mine et de visiter le puits Couriot.

La visite guidée est particulièrement intéressante puisqu’elle permet de descendre à quelques mètre sous terre (nous 7 m mais les mineurs descendaient à plus de 700m) pour visiter une galerie reconstituée en remontant le temps et en faisant connaissance avec les différents métiers de la mine : ceux qui travaillent au fond (géomètre, piqueur, boiseur, boutefeux,…) et ceux qui travaillent au jour (lampiste, machinistes, ouvriers d’entretien des machines, infirmiers, personnels administratifs,…). La salle des pendus, où se trouve suspendus au plafond les vêtements des mineurs afin de les faire sécher, a ému plus d’un visiteur.
Les métiers, site personnel
Musée de la mine Saint-Etienne.fr, 04.77.43.83.23 – visite guidée 6.40€ en 2015
L’association des amis du musée de la mine

Je n’ai donc parcouru que la moitié de la voie verte. La combinaison voie verte + musée est intéressante en famille, même l’hiver.

voie verte 1ere partie5km300, 148m dénivelée (+402, -402), 3h00 au total (2h40 déplacement)

1C’est l’azimut du Soleil qui donne l’heure. Les plots en granite rose marquent les heures de 5 heures du matin à 19 heures.

Visions de la côte d’Opale : l’estuaire, le cimetière militaire d’Etaples et Camiers

Pourquoi tout le monde veut faire une promenade en mer sur la baie de la Canche alors qu’il ne fait pas très beau ? c’est pour voir des phoques bien sûr ! Les phoques qui sont dans l’eau, souvent à très peu de distance du rivage, ne viennent que très rarement se mettre au sec. phoque (photo F. Caloin)On ne voit au loin que leur tête sombre au ras de l’eau, grande comme une tête d’épingle : c’est un peu décevant mais on y croit ! Quand on consulte le site qui concerne l’observation des phoques et cétacés de la côte d’Opale, on se rend bien compte que les veaux marins se comptent sur les doigts d’une main en baie de Canche et que l’on y récupère de temps en temps des cadavres, comme début avril 2013.


Même s’il est superbement entretenu en jardin fleuri, le cimetière militaire donne froid dans le dos. Qui a écouté les histoires de guerre vécues par ses grands-parents ou ses parents, ne peut être insensible.

Cela me rappelle une anecdote qui s’est passée sur le lieu du charnier de Signe (83) ; un autel, une vaste plaque de marbre gravée pour chaque résistant mitraillé par les Allemands durant la seconde guerre mondiale. Un père de famille y vient avec ses deux enfants : le plus jeune passe sous l’autel en marchant sur le coffret renfermant les ossements des fusillés – coffret déposé là à la demande de Gaston Defferre, alors maire de Marseille – tandis qu’une adolescente fait part de son étonnement à son père qui lui explique l’évènement : « ah bon ? y’a eu la guerre dans notre pays ? ». Pour moi qui était enseignante il n’y a pas si longtemps, je pense que l’éducation nationale n’a peut-être pas suffisamment joué son rôle… Nos enfants ne connaissent-ils pas mieux l’histoire des romains que celle de leurs plus proches ancêtres ?
A lire dans randomania : du charnier de Signes à la grotte du vieux Mounoï

Continuer la lecture de « Visions de la côte d’Opale : l’estuaire, le cimetière militaire d’Etaples et Camiers »